Bonjour.
J'avais dit que j'avais presque fini le prochain chapitre. C'est chose faite. Chapitre 56, donc.
Ne m'en veuillez pas si je mets quelques jours à répondre à vos commentaires. Dans les semaines qui viennent, je vais un peu lever le pied niveau Internet. Mais je répondrai quand même à tous les commentaires, bien sûr.
Bonne lecture.
L’Astro Megaship Mark II. L’infirmerie.
Gaïa est sur le lit et Karone est assise à côté d’elle.
Karone: Voilà. Tu sais tout.
Gaïa ne réagit pas.
Karone: Dis quelque chose s’il te plaît. Tu es restée silencieuse pendant tout mon récit.
Gaïa: Tu as vraiment été général dans l’armée de Dark Specter?
Karone (baissant les yeux): Oui.
Gaïa prend alors la main de Karone, comme pour la réconforter.
Karone: Tu n’es pas choquée?
Gaïa: Si, bien sûr. Mais tu restes ma fille. Et puis, je suis mal placée pour te juger. Moi aussi j’ai fait des choses dont je ne suis pas fière.
Karone: Qu’est-ce que tu veux dire?
Gaïa pousse un profond soupir.
Gaïa: Promets-moi de ne parler de ça à personne. Et surtout pas à Andros. S’il l’apprenait, ça le tuerait sans doute.
Karone: Je te le promets.
Salle de commandes de l’Astro Megaship Mark II.
Andros est assis devant un écran, avec King sur ses genoux.
Sur l’écran, on peut voir des images montrant le vaisseau amiral de la Warstar se diriger vers la planète Kadix.
Une voix-off: Comme vous pouvez le voir, les satellites espions de la République ont filmé l’arrivée d’un vaisseau de combat de l’Empire des Eltariens sur la planète Kadix. Il se serait posé à la base provisoire des rebelles qui résistent encore courageusement à la Reine Trill. De toute évidence, l’Empereur Mavro a pris sur lui de mettre fin à cette guerre et de renverser la tyrannie de Trill. Nous attendons encore un communiqué officiel du palais impérial eltarien mais nous pouvons déjà nous demander quelles seront les conséquences pour l’avenir du fonctionnement de la République. Mavro a fait le choix de privilégier le vote du parlement et, à travers lui, la volonté du Peuple plutôt que la règle anti-démocratique du droit de véto.
King: Tu avais raison, Papa. Mavro a envahi Kadix.
Andros: Oui. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas traîné.
Au même moment, l’Astro Megaship Mark II descend dans le ciel de la planète Vietoba. Le toit d’un hangar du palais de Zordon s’ouvre et l’Astro Megaship Mark II se pose à l’intérieur.
Planète Eltar. Palais de Mavro.
Mavro est seul dans une pièce, assis derrière un bureau. On frappe à la porte.
Mavro: Entrez.
Redker entre dans la pièce.
Redker: Yellzor demande une audience, Votre Majesté.
Mavro: Eh bien, fais-le entrer.
Redker: Oui, Majesté.
Redker ressort et, quelques secondes plus tard, c’est Yellzor qui entre à son tour. Il s’incline devant Mavro.
Yellzor: Votre Majesté…
Mavro: Qu’est-ce qui t’amène?
Yellzor: Je suis ici en tant que commandant de la base de la SPD d’Eltar.
Mavro: Ah oui?
Yellzor: Je vous amène une reconnaissance de grâce présidentielle.
Mavro (très étonné): Pardon?
Yellzor: Le président suprême de la République Pangalactique vous a fait bénéficier de sa grâce.
Mavro: Qu’est-ce que c’est que cette histoire? Pourquoi aurais-je besoin d’une grâce présidentielle?
Yellzor reste quelques secondes sans rien dire, visiblement surpris de la réaction de Mavro.
Yellzor: Pour l’invasion de la planète Kadix.
Mavro: Quelle invasion?
Yellzor: Votre armée s’est rendue sur Kadix pour porter assistance aux rebelles.
Mavro: Quoi?
Yellzor: Tous les journaux de la République ne tarissent pas d’éloges sur vous. Tous vous félicitent d’avoir respecté la décision du Parlement en passant outre le droit de véto du Roi Aradon. Ils qualifient cela de triomphe de la démocratie face à l’arbitraire royal. Comme cette action demeure illégale et assimilable à de la haute trahison, le président suprême vous accorde sa grâce afin d’éviter tout problème juridique. Etant le dirigeant des forces de l’ordre sur Eltar, c’est à moi qu’il revient de vous remettre la reconnaissance de grâce.
Mavro reste un moment sans réaction. De toute évidence, il peine à comprendre ce qu’il se passe. Il se ressaisit cependant assez vite.
Mavro: C’est parfait. Donne-moi cette reconnaissance.
Yellzor tend une enveloppe à Mavro. Ce dernier la prend.
Mavro: Autre chose?
Yellzor: Non, Majesté.
Mavro: Très bien. Dans ce cas, je ne te retiens pas.
Sans plus attendre, Yellzor sort de la pièce. Resté seul, Mavro ouvre l’enveloppe et lit le document.
Mavro: Qu’est-ce qu’il s’est passé? Qui donc aurait pu…
Mavro semble soudain comprendre.
Mavro: Ah mais oui. Bien sûr. VRAK!
Mavro sort de son bureau en furie et arpente les couloirs en hurlant le nom de Vrak.
Mavro: VRAK! OÙ ES-TU?
Alertés par ses cris, Sneuriabaha et Vekar viennent à sa rencontre.
Sneuriabaha (à Mavro): Qu’est-ce qu’il t’arrive?
Mavro: Il m’arrive notre fils cadet se croit à ma place mais je peux t’assurer que ça va lui passer.
Vekar (timidement): Qu’est-ce qu’il a fait?
Mavro: Tu verras.
Vrak arrive alors à son tour sur les lieux.
Vrak: Que voulez-vous, Père?
Mavro: Ah, te voilà. C’est toi, n’est-ce-pas?
Vrak: C’est moi, quoi?
Mavro: C’est toi qui a ordonné l’invasion de Kadix.
Vrak: En effet.
Mavro: Et tu le reconnais? Non mais est-ce que tu te rends compte de ce que tu as fait?
Vrak: Oui. Ce que vous n’aviez pas le courage de faire.
Mavro tente alors de lui donner une gifle mais Vrak bloque le coup.
Vrak: C’était ce que vous vouliez. Kadix sera bientôt à nous.
Mavro: ÇA SUFFIT! ON CROIT QUE C’EST MOI QUI AI PRIS CETTE DÉCISION. A CAUSE DE TOI, ON M’A ACCUSÉ DE HAUTE TRAHISON ET J’AI EU BESOIN D’UNE GRÂCE PRÉSIDENTIELLE.
Vrak: ET ALORS? TOUT LE MONDE VOUS EN FÉLICITE. ILS VOUS PRENNENT POUR UN HÉROS À CAUSE DE ÇA. ALORS QUE C’EST MOI QUI L’AI FAIT. VOUS DEVRIEZ ME REMERCIER.
Sans rien ajouter, Vrak se retourne et s’éloigne.
Vekar (à Mavro): Tu le laisses te parler comme ça?
Mavro: Oh, que oui. Je suis tellement fier de lui.
Planète Vietoba. Palais de Zordon. L’Astro Megaship Mark II se trouve dans le hangar. A l’intérieur du megaship, Scorpina, Goldar et Rito sont toujours enchaînés. La porte de la pièce s’ouvre et Andros entre.
Andros: Alors, comment ça va, vous trois?
Scorpina: Combien de temps comptez-vous nous garder ici? Qu’est-ce que vous allez faire de nous?
Andros (à quelqu’un resté à l’extérieur de la pièce): C’est bon. Vous pouvez venir.
Un homme entre à son tour dans la pièce. En le voyant, Rito réagit immédiatement.
Rito: ED! Ce bon vieux Ed!
Zedd: C’EST ZEDD, CRÂNE-À-CLAQUES! ZEDD!
Andros (à Zedd): Vous êtes vraiment sûr de vous?
Zedd: Oui.
Andros: Bon.
Andros sort une télécommande et appuie sur un bouton. Les menottes qui tiennent Scorpina, Goldar et Rito enchaînés s’ouvrent alors.
Goldar: Qu’est-ce que ça veut dire?
Andros: Le Seigneur Zedd s’est porté garant pour vous. Vous êtes libres. Du moins pour l’instant.
Scorpina (à Zedd): C’est vrai?
Zedd: Eh oui.
Scorpina: Pourquoi vous faites ça pour nous?
Zedd hausse les épaules.
Zedd: La nostalgie, je suppose.
Rito: Eh, Ed, est-ce que t’as des nouvelles de Rita?
Zedd soupire.
Zedd: Non. Et c’est Zedd.
Quelques minutes plus tard, Zedd, Scorpina, Rito et Goldar sortent du megaship et se dirigent vers la sortie du hangar. C’est alors qu’ils constatent que Laïos se tient sur le seuil.
Zedd: Laïos…
Laïos: Zedd…
Zedd: Cela faisait très longtemps.
Laïos: Plus de 10000 ans.
Rito (désignant Laïos): Euh… Qui c’est?
Scorpina: Tais-toi. C’est pas le moment.
Laïos (à Zedd): La dernière fois, Dark Specter t’avais envoyé pour me tuer.
Zedd: Et j’aurais pu le faire facilement si je l’avais voulu. Mais je me suis contenté de t’enfermer dans un caisson cryogénique.
Laïos: Je devrais te remercier?
Zedd: Comme tu veux. Pour moi, ça ne change pas grand chose.
Zedd se tourne vers Scorpina, Rito et Goldar.
Zedd (à Scorpina, Rito et Goldar): Allez, on y va.
Tous les quatre passent à côté de Laïos. Sans se retourner, ce dernier se décide à poser une question.
Laïos: Zedd. Qu’est-ce que tu as dit à Dark Specter? En m’épargnant, tu as désobéi à ses ordres.
Zedd: Je ne lui ai pas dit la vérité tout de suite. Il n’a su que tu étais vivant qu’après ton réveil. C’est sûr que ça ne lui a pas plu. Mais j’avais passé 10000 ans à le servir et j’avais suffisamment mérité mes galons pour qu’il me pardonne.
Laïos: Mérité tes galons… Comme s’il y avait de quoi être fier…
Sans répondre, Zedd reprend sa route, toujours suivi de Scorpina, Rito et Goldar.
Planète Mirinoï. Bureau de Kaï.
Kaï est à son bureau. Un interphone se met en marche.
Une voix venant de l’interphone: Monsieur le Président, un membre de la Haute Cour de Mirinoï demande à vous voir.
Kaï: Un membre de la Haute Cour?
La voix de l’interphone: Dois-je le faire entrer?
Kaï: Vous a-t-il dit ce qu’il voulait?
La voix de l’interphone: Non. Il dit qu’il ne peut en parler qu’à vous.
Kaï (l’air méfiant): Faites-le entrer.
La porte du bureau s’ouvre et un homme en costume entre dans la pièce. Il tient une enveloppe dans sa main droite.
L’homme: Bonjour, Monsieur le Président.
Kaï: Bonjour.
L’homme: Je suppose que ma présence ici vous étonne.
Kaï: Je dois dire que oui.
L’homme (tendant l’enveloppe à Kaï): Je vous apporte une convocation devant la Haute Cour de Mirinoï.
Kaï: Une convocation? Pourquoi?
L’homme (l’air gêné): Vous… êtes accusé de collusion avec le régime de la Reine Trill. Vous risquez la destitution.
Planète Kadix. Le palais de Trill. Des krybots (normaux, bleus et oranges) vont et viennent autour du palais. Quelques insectoïdes se pressent devant les portes du palais mais trois krybots bleus se dressent devant eux.
Un insectoïde: C’est le jour des doléances. La Reine Trill doit nous recevoir.
Un krybot bleu: Les doléances sont ajournées jusqu’à nouvel ordre en raison de la guerre civile.
Un autre insectoïde: C’est contraire à tous nos usages.
Un autre krybot bleu: Nous avons des ordres stricts du Général Benaag. Nous devons barrer la route à quiconque essaierait de pénétrer dans le palais.
Il tend alors le blaster de son avant-bras vers les insectoïdes et les deux autres krybots bleus en font autant. Voyant cela, les insectoïdes reculent, puis se dispersent.
Pendant ce temps, à l’intérieur du palais, Trill et Tettix sont dans une sorte de pièce à vivre. Deux krybots oranges se tiennent devant une porte menant à un couloir. Ils ont leurs épées brandies et s’en servent pour bloquer le passage vers le couloir.
Trill (aux krybots): Je dois me rendre dans la salle du trône pour la séance de doléances.
Un krybot orange: Vous savez que ce n’est pas possible, Majesté. Des traîtres peuvent très bien s’être introduits jusque dans le palais. Pour des raisons de sécurité, il vous faut demeurer dans vos appartements jusqu’à nouvel ordre.
Trill: Jusqu’à nouvel ordre de qui? Du Général Benaag?
Le krybot orange: De l’Empereur Gruumm.
Trill regarde intensément les deux épées qui bloquent le passage.
Tettix (à Trill): Votre Majesté, je crois que
Trill (la coupant): Tettix, vous êtes renvoyée.
Tettix (stupéfaite): Votre Majesté?
Trill: J’ai dit que vous étiez renvoyée. Allez-vous-en.
Tettix: Mais Votre Majesté
Trill: Ne m’obligez pas à demander à nos amis troobians de vous jeter dehors. Partez de votre plein gré.
Tettix semble décontenancée mais se résout à obéir.
Tettix: À vos ordres, Majesté.
Tettix se dirige vers la sortie. Les deux krybots écartent leurs épées pour la laisser passer. Puis, dès qu’elle a franchi le seuil de la porte, ils se remettent en position, bloquant de nouveau le passage.
Trill se dirige vers une autre porte qu’elle ouvre et franchit. Elle entre ainsi dans une autre pièce qu’on reconnaît comme étant sa chambre à coucher et elle referme la porte derrière elle.
Une petite larme coule sur la joue de Trill. Elle se dirige vers sa table de nuit, ouvre un tiroir et en sort une photo de Trakeena.
Trill: Tu vois à quoi j’en suis réduite, Maman? Prisonnière des Troobians, à me débarrasser de mes derniers alliés afin qu’ils ne partagent pas le sort que Gruumm me réserve. Et, le plus pathétique, c’est que c’est encore de lui que je peux espérer le moins de mal.
Planète Eltar. La nuit. Un grand bâtiment majestueux sur lequel on peut lire, au-dessus de la porte, « Bibliothèque Nationale d’Eltar ». Une silhouette sombre entre dans le bâtiment.
A l’intérieur, un archiviste s’affaire à ranger des livres quand il entend la porte s’ouvrir.
L’archiviste: LA BIBLIOTHÈQUE EST FERMÉE. REVENEZ DEMAIN MATIN.
Une silhouette encapuchonnée s’approche alors de l’archiviste.
La silhouette: Rien n’est jamais fermé pour moi.
L’archiviste: Oh.
Il s’approche de son étrange visiteur, l’air penaud.
L’archiviste: Veuillez m’excuser. Je ne savais pas que c’était vous.
La silhouette: Trêve de politesse. Où en êtes-vous de ce que je vous ai demandé?
L’archiviste: Eh bien, c’est en cours. Mais je suis obligé de faire cela en marge de mon travail habituel alors, je n’avance pas très vite. Et, puis, la tâche n’est pas évidente. Je dois retrouver des certificats sur des millions d’années.
La silhouette rentre alors une main sous son manteau et en sort deux grosses liasses de billets qu’elle lance aux pieds de l’archiviste.
L’archiviste (avec un petit sourire sur le visage): Ce sera fini rapidement.
La silhouette: Et n’oubliez pas que nul ne doit l’apprendre.
Planète Vietoba. Palais de Zordon. La chambre vue dans les chapitres 35 et 50, avec son grand lit à baldaquin aux rideaux lapis-lazuli.
Andros et Cassie sont dans le lit, visiblement endormis tous les deux.
Sur la table du nuit du côté d’Andros se trouvent ses deux morphers. La porte de la chambre s’entrouvre légèrement. Le transmutateur blanc commence alors à s’élever dans les airs puis se dirige vers la porte et sort de la pièce. Puis la porte se referme.
Dernière édition par Timespace le Dim 18 Mar - 21:02, édité 1 fois