Power Rangers Eternal

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    MMPR S4, épisode 2 : Angel Grove et le reste du monde

    KL44
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    MMPR S4, épisode 2 : Angel Grove et le reste du monde Empty MMPR S4, épisode 2 : Angel Grove et le reste du monde

    Message par KL44 Lun 2 Fév - 11:13

    Bonjour !

    Après le premier épisode, écrit au printemps 2007, voici le suivant rédigé aussi il y a presque huit années. Il s'agit de la suite de "Un passé recomposé".

    Là encore, j'ai repris les passages mal écrits, mal orthographiés ou alambiqués.

    Voici donc l'épisode 2 : Angel Grove et le reste du monde. Dans un premier temps, voici les deux premiers chapitres.
    Bonne lecture...

    -----



    CHAPITRE 1
    Pillage
     
        Le jour venait à peine de se lever sur Angel Grove. Les cloches de l’église avaient retenties six fois. Les premiers mouvements de circulation automobile fluctuaient sur les principaux axes routiers de la commune. Quelques chiens errants trainaient par-ci, quelques jeunes écoliers attendait paisiblement le bus par-là.
     
        Angel Grove. Décidément, ce petit bout de terre habitée ne connaîtrait plus jamais un quotidien paisible ! Trois semaines auparavant, la cité avait été très sérieusement secouée par une attaque ennemie venant de l’espace. Pour les habitants, l’existence d’extra-terrestres n’était plus à remettre en cause : ils avaient souvent pu les découvrir dans les médias, où même les croiser dans la rue. Il est arrivé une fois ou une vieille dame, qui témoignait devant les caméras de la télévision locale, trouvait étrange les jours où elle ne croisait pas de monstres en sortant de chez elle, la fréquence des attaques étant soutenue. La vie des habitants s’était malheureusement accommodée au risque d’être menacée dans la minute qui suivait.
     
        Le dernier passage alien avait laissé des traces. Nombreux étaient les commerces qui n’avaient toujours pas rouverts leurs portes, suite aux graves dégâts causés par le géant Goldar, envoyé de première ligne de la garde militaire du démoniaque Seigneur Zedd et de sa compagne Rita Repulsa. Aussi, le petit parc, situé près de la maison des jeunes, des établissements scolaires, et entourant le lac de la ville, restait désespérément fermé pour travaux. La moitié des arbres centenaires avait été dévastée ; la faune n’était plus que de l’histoire ancienne dans certains recoins du parc.
       
        On pouvait qualifier le paysage de chaotique. Mais, aussi surprenant et déplacé que cela puisse paraître, la situation avantageait certaines personnes. Quelques pilleurs profitaient des boutiques désertes pour se remplir les poches. Trois voleurs étaient justement en train de sévir dans une supérette de produits informatiques. Ils n’avaient pas vraiment la carrure ni les manières de casseurs professionnels mais ils réussissaient, au grand dam des passants, à dévaliser les rayons : ordinateurs, modems, jeux vidéos, tout y passait. Les trois casseurs étaient juste équipés d’un pied de biche, d’un pistolet d’alarme et d’une petite Jeep ou s’entassaient déjà toutes sortes d’objets venant de diverses boutiques.
     
        A quelques dizaines de mètres de la scène, deux jeunes peu téméraires restaient cachés derrière des buissons, observant les voleurs. L’un était brun, maigre, avec un air benêt, et l’autre, bien plus enveloppé, coiffé d’une queue de cheval, mais tout aussi niais. Ils étaient habillés de belles vestes en cuir.
        - Tu vois, Skull, dit le plus gros des deux, un jour, on passera à l’étape supérieure. Hier, on a tiré ces deux vestes en cuir, mais aujourd’hui, on pourrait piquer des ordinateurs puis les revendre !
        - Chouette ! Des ordinateurs ! Tu crois que je pourrai en profiter pour ouvrir une salle de jeux en réseau ?
        - Imbécile ! Tu as la salle ?
        - Ah ben non, c’est vrai. Et si on les revendait ?
        - Qu’est ce que je viens de te dire, abruti ?
        - Tu viens de me dire que j’étais un imbécile…
        - Oui, et je confirme. Ecoute-moi bien, Skull. On vole des ordinateurs et les accessoires qui vont avec, puis on les revend autour de nous, ou dans des marchés, ou même des vide-greniers. Imagine le pognon qu’on va se faire avec tout cela. Mon idée n’est-elle pas magnifiquement resplendissante ?
        - Si, elle est resplendissement magnifique, Bulk ! Tu m’épateras toujours ! Et on commence quand ?
        - Observons d’abord la technique avec laquelle ces trois pros effectuent le vol. On peut déjà supposer que l’alarme a été désactivée par leurs soins. A moins qu’elle n’était déjà hors-service.
        - T’es un génie Bulk ! Comment tu sais tout ça ? Tu as mené des investigations ? Ton oncle est expert en alarmes ? Ou peut-être un voleur professionnel ?
        - Réfléchis, imbécile ! L’alarme aurait sonné si elle était toujours en état de marche ! Des fois je me demande ce qu’un intellectuel comme moi fait avec un abruti comme toi. Bon, silence et observons.
    Skull s’exécuta et ne dit plus un mot. Il avait toujours un peu peur des réactions de son camarade, qui était aussi idiot que grincheux.
    Bulk était sûr de réaliser un gros coup dans les prochaines heures. Si ces trois casseurs y arrivaient, pourquoi pas lui ? Entre excitation et jubilation, il se prenait déjà pour un cador de la distribution illégale de matériel informatique tombé du camion. Il avait hâte de passer à l’action. Et la chance allait bientôt lui sourire.
    Soudain, les trois cambrioleurs s’enfuirent du magasin, montèrent dans leur Jeep et s’échappèrent  à toute vitesse, pour une raison que Bulk et Skull ne connaissaient. Tant pis, se dit Bulk, c’était une occasion non négligeable.
        - Skull, c’est maintenant ou jamais ! Tu me suis ?
        - Oui, je t’accompagne. C’est maintenant ou jamais.
    En effet, Skull avait la fâcheuse manie de répéter ce que Bulk disait, ce qui irritait ce dernier. Il faut dire qu’un rien pouvait irriter Bulk...
        - Skull, à trois on y va. Un, deux…
        - C’est parti !
    Skull s’était élancé avant le décompte, mais sans conséquences immédiates. Bulk le rejoignit dans la foulée.
        - Tu as vraiment une tête dépourvue de neurones, mon ami Skull. J’avais pas encore dit trois.
        - Trois ! J’y vais ! C’est parti !
        - Stop ! Viens Skull. Ecoute-moi, écoute-moi bon sang ! Suis mes directives. Glissons-nous dans la supérette sans trop faire de bruit. Il est encore tôt mais on ne sait jamais.
    Bulk observa autour de lui. Il vit au loin un individu qui approchait. Mais il ne faisait pas encore assez jour pour qu’il puisse voir à qui il allait avoir à faire.
        - Vite Skull, rentre avec moi dans le magasin, chuchota Bulk. Si c’est un flic il ne faut pas qu’il nous voie.
        - Ca marche, j’arrive ! cria maladroitement Skull.
        - Mais chut, abruti, répondit Bulk tout bas.
    Trop tard. Les deux amateurs furent repérés. L’individu dans l’ombre s’approcha de plus en plus vite.
        - Mais que faites-vous donc ici, vous deux, dit cette troisième personne.
        - Euh… c’est pas moi ! répondit Skull… mais…
        - C’est le Ranger Rouge ! s’exclama Bulk.
    Debout devant eux, les bras croisés et les poings serrés, le Power Ranger Rouge se tenait droit. Son casque masquait une certaine surprise.
        - Oui, en effet, répondit-il. Je viens botter le train aux casseurs comme vous. Vous rendez-vous compte de ce que vous êtes en train de faire !
        - Non, on venait juste… on venait juste se cacher… prétexta Bulk.
        - Oui, on jouait à cache-cache Bulk et moi… ajouta Skull, s’enfonçant de plus en plus dans sa stupidité.
        - Et, ces débris ? Ces carreaux cassés ? Ce n’est pas vous, peut-être ? Et puis, il à l’air de manquer un sacré nombre de choses dans ce magasin. Le vol est interdit, vous devez le savoir, non ? En plus, vous êtes vous-mêmes agents de police il me semble ?
        - Oui mais ça ne nous empêche pas de carotter quelques… scanda maladroitement Skull.
        - Tais-toi, dit Bulk. Non, ce sont… d’autres gens. Ils étaient trois tout à l’heure… ils ne sont pas loin…
        - En fait, on les a vu… et on voulait prévenir la police, mentit Skull.
        - Attendez une seconde, intercepta le Ranger Rouge, qui recula précipitamment.
    Le Ranger venait de recevoir un appel par le biais de son communicateur. Il se retira encore de quelques pas, de façon à laisser la future communication suffisamment discrète pour ne pas être entendue.
        - Ici Jason, j’écoute.
        - Jason, c’est Trini. Zack et moi venons d’intercepter trois personnes en Jeep transportant plusieurs dizaines d’ordinateurs. Tu peux venir ?
        - Oui, si tu veux. Si tu as besoin de moi pour trois ridicules casseurs du dimanche, alors je suis ton homme !
        - Merci. On n’est pas loin de toute façon. Salutations !
    Le Ranger Rouge s’avança de nouveau vers Bulk et Skull.
        - Bon vous, je vous laisse. Mais ne vous avisez pas de voler le moindre objet, la moindre marchandise. Sinon, on s’occupe de vous, d’accord ! Rentrez-donc chez vous. On est samedi, vous n’avez pas autre chose à faire, surtout de si bonne heure ?
        - Euh... si, on va… on va s’en aller, dit Skull, tout tremblant.
        - Oui, si on allait à la bibliothèque Skull ? Merci et au revoir, Power Ranger… ajouta Bulk, qui n’avait plus du tout envie de voler quoi que ce soit.
    Et les deux acolytes s’enfuirent en courant sans trop savoir où aller. Jason riait dans son casque : Bulk et Skull avait pris ses menaces très au sérieux. Il se téléporta auprès de Trini et Zack.
     
        Lorsqu’il arriva, Trini et Zack parlaient virulemment avec l’équipage de la Jeep, qui avait l’air plutôt agité.
        - Ce n’est pas parce que vous avez des costumes de couleur que je ne vous planterai pas un coup de poignard dans la jambe, dit l’un des trois casseurs.
        - Pardon ? répondit Zack. J’aimerai bien voir ça. On est là aussi pour faire respecter l’ordre.
        - Va voir ailleurs si j’y suis, avec ton déguisement minable. J’emmerde les Power Rangers. Vas-y, démarre !
        - Zack, Trini, cria Jason, écartez-vous !
        - On vous ratatine comme des lapins morts le long d’une autoroute !
    Zack, le Ranger Noir, et Trini, la Ranger Jaune, furent projetés au passage de la voiture.
        - Aie ! J’ai mal à la jambe ! cria Zack de douleur.
        - Moi c’est mon bras ! ajouta Trini, allongé par terre.
        - Téléportez-vous au Centre de Commandes, je m’occupe d’eux ! Vite, mon pistolet-laser, que je vise leurs roues.
    Jason sortit son arme de poing et toucha les deux pneus arrière sans trop de mal, étant donné la proximité de la Jeep.
        - Salaud de Ranger ! Vite, passe-moi l’opinel ! Je vais lui arracher la tête !
        - On y va tous ensemble ! Il va mordre la poussière !
    Jason les vit arriver, armés d’opinel, de couteau, et même d’une machette. Il ne savait pas si son uniforme allait supporter tout cela. Il en avait déjà vu d’autres, notamment le glaive de Goldar. Mais avaient-elles le même impact que des armes créées par l’homme, sachant qu’il ne devait en aucun cas anéantir des civils ?
        - On va te faire la peau, Ranger ! dit le premier.
        - Tu veux un coup de whisky avant de crever comme un rat ? ajouta le second.
        - On va t’éclater les dents ! ricana le troisième.
        - Oh mais je veux voir ça ! intervint alors une quatrième voix venant des airs.
    Un sabre à tête de tigre, tenue par un individu, désarma en une fois les trois agresseurs. Jason était soulagé.
        - Mon ami ! Tu ne pouvais pas tomber mieux ! Je ne sais pas ce que je devais faire.
        - On les emmène au commissariat le plus proche, dit Tommy. Allez mes petits.
        - Mais comment t’as fais ça mec ? ajouta un des trois casseurs, désarmé, et désemparé.
        - Secret de famille, ria Tommy. Allez, suivez-moi. Le premier qui fait un faux pas aura le privilège de se prendre une jolie correction de la part de mon sabre qui parle.
        - C’est ça, prends-nous pour des cons, répondit le même casseur. Un sabre qui parle…
        - Ben non, ça n’existe pas, un sabre qui parle, sortit Saba, le sabre du Ranger Blanc.
        - Tu vois, sale Ranger, même ton sabre il me dit qu’un sabre ça ne parle pas donc… quoi ?
    Tommy et Jason rirent. Ils venaient une fois de plus de dissuader des délinquants de profiter du chaos d’Angel Grove afin de réaliser des emplettes illégales à titre gratuit. Cela faisait la quatrième fois en trois semaines.
        - Jason, on les emmène au commissariat, puis on file au Centre de Commandes. Zordon voulait tous nous voir. Personnellement, j’aurai préféré retourner me coucher mais c’est comme ça. Et toi ?
        - Je ne sais pas trop, bailla Jason. Si Zordon a dit…
    Les deux jeunes Rangers emmenèrent les voleurs à la police, puis se téléportèrent vers leur Centre de Commandes, où tous les autres Rangers les attendaient.




    CHAPITRE 2
    L’inconnu de la planète naine
     
        Le laboratoire du Palais Lunaire était en train de produire des armadas de patrouilleurs, sous le regard attentif du scientifique Finster, qui avait reçu comme consigne, de la part du grand Seigneur Zedd, d’imaginer une nouvelle génération de combattants. Il n’avait pas de délai, mais le Seigneur Zedd avait dit qu’il passerait voir l’avancement des travaux assez fréquemment. Et il n’était toujours pas venu. Selon Finster, le Seigneur avait des choses plus importantes à faire, peut-être qu’il préparait de nouvelles offensives contre la Terre, et contre les Power Rangers.
    Goldar entra dans le laboratoire, et prit la parole.
        - Finster, le Seigneur Zedd tient de nouveau une assemblée extraordinaire et il souhaite que tu sois des nôtres.
        - Très bien, j’arrive tout de suite Goldar.
        - Nous t’attendons dans la grande salle. Le Seigneur Zedd aurait des révélations importantes à nous faire. J’ai hâte de l’écouter.
    Les deux aliens se rendirent rapidement vers la conférence. La salle était sombre et peu éclairée. Il n’y avait pas grand monde dans l’auditoire : Baboo, Squatt, quelques volatiles tengas, ainsi qu’un monstre jaune qui leur était encore inconnu. Le Seigneur Zedd siégeait comme un véritable maître de guerre sur son trône : il était comme à l’accoutumée accompagné de nombreux serpents. La sorcière démoniaque Rita Repulsa se tenait debout à sa gauche, son maléfique sceptre entre ses deux mains.
        - Mes chers amis, commença Zedd, si vous êtes ici, c’est parce que je dois répondre à certaines questions que l’on m’a récemment posé. La question était la suivante : pourquoi nous n’attaquons que la zone d’Angel Grove ? La question a le mérite d’exister.
    Zedd pointa du doigt le monstre jaune et poursuivit son discours.
        - Je demande à Sariu de venir me rejoindre.
    Le monstre s’exécuta. Rita s’avança et relaya son mari.
        - J’ai l’honneur de vous présenter Sariu, prince de Pluton. Il a été l’un de nos plus fidèles alliés pendant que nous combattions Zordon dans le but d’envahir la galaxie. Sariu est sans conteste notre allié qui maîtrise au mieux l’histoire des forces du mal, mais il a su aussi être un espion hors pair. Son retour parmi nous, nous procure une immense joie. Je le considère comme un ami, un frère, et le Seigneur Zedd pense aussi extrêmement de bien de lui, et à juste titre. Sariu va vous expliquer la cause de nos attaques sur Angel Grove, seulement sur Angel Grove.
        - Merci ma reine, dit Sariu. Je crois que Rita Repulsa a tout dit sur moi. La raison des agissements armés réservés à cette partie de la Terre est très simple. Il faut remonter à plusieurs milliers d’années pour retrouver l’origine de nos offensives sur Angel Grove, lorsque ces lieux n’étaient que des champs et des petits bois. Le Seigneur Zedd dominait alors une bonne partie de ce système solaire, et la planète Pluton, que je gouvernai en binôme avec Dimeriu. Nous étions à la tête d’un bon millier de combattants à la disposition des forces du mal. Un jour, les troupes de cet infâme Zordon lancèrent une puissante stratégie de désarmement sur Pluton, car nous étions des alliés du Seigneur Zedd. Dimeriu fut tué. Alors, j’ai demandé vengeance et le Seigneur Zedd m’a écouté. Nous avons imaginé une attaque dévastatrice. Sur Pluton, poussait alors un grand nombre de végétations différentes et assez rapidement. Mais la plupart des plantes dégageaient des produits toxiques hautement meurtriers. Tu te souviens de ça, Zedd ?
        - Oui, bien évidemment, c’est l’une de nos plus belles prestations. Mais je t’en prie Sariu, poursuis ta très belle explication.
        - Très bien, merci, mon ami. Nous avons rassemblé toutes nos troupes pour un départ imminent sur la Terre. Nous avons aussi emporté de nombreux bulbes de plantes toxiques afin de les planter vers la Terre, afin d’anéantir toute forme de vie humaine. Les bulbes en eux-mêmes n’étaient pas dangereux, c’est lorsqu’ils étaient plantés que la mort pouvait survenir si l’on respirait l’essence naturelle de cette flore. Ce plan était nommé « la plantation des anges », car nous croyions aux anges, tout comme certains de ces humains de malheur ! Nous pensions cependant que les anges seraient de notre côté.
        - Et ils l’étaient : notre plan a réussi, continua Zedd. L’armée de Zordon avait été vaincue. Mais Zordon restait introuvable. Alors, satisfait de notre écrasante domination, nous sommes retournés sur nos planètes respectives. Nous avons trouvé par la suite le moyen d’arrêter la pousse des plantes sur Pluton, et sur les autres planètes concernées par ce fléau qui aura finalement tué autant de terriens que de plutoniens, si l’on devait dresser un bilan.
        - Et cette flore a disparu définitivement de ces planètes, progressa Sariu. Seulement, ce que l’on ne savait pas, c’est que malgré le parfum mortellement respirable, ces plantes décuplaient notre force et notre puissance au combat par dix, qu’elles soient plantées ou non ! Et nous nous en sommes rendu compte trop tard. Zordon avait trouvé un moyen d’isoler les plantes sur la Terre, mais il se rendit vite compte que sur les terriens, les plantes ne procuraient aucune force surhumaine.
        - Alors Zordon isola les plantes dans un coffre géant, reprit Zedd. Il l’a ensuite caché quelque part dans cette zone géographique nommée aujourd’hui Angel Grove. Malheureusement, nous ne savons nullement où ce pourri d’humain l’a caché. Mais voilà la raison pour laquelle nous n’attaquons qu’Angel Grove. Malgré que ces plantes soient encore cachées aujourd’hui, sans doute enfouies très profond, leur force agit toujours sur nos monstres. Si l’on attaquait ailleurs sur Terre, nos pouvoirs seraient très limités.
    Goldar venait de comprendre. Il n’avait jamais osé poser cette question sous peine de contrarier le grand Seigneur Zedd. Finster parut aussi satisfait de ces révélations dont il ignorait complètement l’existence.
        - La séance est levée, annonça alors Zedd. Si vous avez des questions, c’est à Rita. Il faut que je m’entretienne avec mon ami Sariu, et Finster. Finster, emmène-nous vers ton laboratoire.
        - Très bien, maître.
        - C’est donc vous, Finster, dit Sariu. Je vous dois une fière chandelle de m’avoir fait revenir dans le temps. Rita m’a parlé de votre fabuleuse invention. Pouvons-nous envisager une production en série de l’appareil ?
        - Et bien, c’est-à-dire que l’appareil a une durée de vie très courte. Le prototype n’a fonctionné que deux fois. J’ai bien peur de créer un choc temporel très violent en cas de nouvelle tentative.
        - Oui, je comprends très bien. Ne risquons de perdre cette nouvelle chance de mater Zordon et son serviteur électronique sur pattes, ce maudit Alpha 5 ! Et dire que nous avions réussi à modifier ses données, il y a si longtemps, tu t’en souviens, Zedd, c’était avec notre fabuleux monstre, comment s’appelait-il, déjà ?
        - C’était le Babouin à flèches venimeuses, précisa Zedd. Mais, Finster, c’est toi qui avait imaginé cette créature ?
        - Oui, c’est exact, c’était à mes débuts.
        - Trouve une possibilité d’améliorer un de tes monstres de manière à ce qu’il devienne la seconde version du Babouin à flèches venimeuses, s’impatienta Zedd. Tu dois pouvoir y arriver !
        - C’est une excellente idée, j’approuve ! félicita Sariu. Je suppose que ce monstre ne sera pas utilisé pour chercher le coffre mais pour anéantir ces jeunes… comment les appelles-tu déjà ?
    Zedd devint rouge écarlate. Le fait de penser aux six adolescents qui luttaient contre les attaques des forces du mal, l’irritait, et le rendait fou de rage. Mais il sut se contenir pour ne pas laisser l’impression à Sariu qu’il perdait son sang-froid. Il voulait montrer qu’il gérait la situation.
        - Ce sont les… Power Rangers. Tu auras sans doute l’occasion de te frotter à eux. Mais je pense que ta priorité est de récupérer ce coffre.
        - Tu as tout deviné. Pendant que le Babouin à flèches venimeuses fera diversion auprès de ces… Power Rangers, j’irai chercher les plantes. Pourras-tu envoyer quelqu’un pour m’aider ?
        - Oui, tu auras Goldar, Squatt, Baboo, avec quelques patrouilleurs. Je te présenterai cette équipe tout à l’heure. A notre victoire !
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    Message par KL44 Mar 3 Fév - 1:22

    La suite, avec les deux chapitres suivants : 3 et 4.

    -----



    CHAPITRE 3
    Une entorse
     
        Les six Rangers actifs, accompagnés de leurs trois fidèles amis, étaient dans le Centre de Commandes et attendaient que Zordon intervienne. Alpha soignait Zack et Trini qui ne s’étaient pas complètement remis de l’interpellation des voyous en centre-ville.
    Trini n’avait que quelques bleus mais Zack n’avait pas pu éviter une entorse à la cheville. La douleur, bien qu’existante, n’était pas affolante mais Alpha lui signala qu’il devrait peut-être se tenir à l’écart des Rangers durant quelques jours afin de se remettre complètement de sa blessure.
        - C’est bien ma veine ! Heureusement que je n’ai pas de tournoi de hip-hop prochainement ! plaisanta Zack.
        - Mon pauvre Zack, j’ai honte de m’en tirer aussi bien, répondit Trini.
        - Alpha, demanda Adam, peut-être que Zack et Trini devraient aller voir un médecin… un spécialiste.
        - Oui, c’est prévu, rassura Alpha. Mon verdict est sans appel, mais il vaut mieux que vous alliez voir un médecin. Vous irez tout à l’heure, après l’intervention de Zordon.
        - On attend ça avec impatience, dit Zack. En attendant qu’il se décide à parler, il faut réfléchir à une excuse bidon car je me vois mal entrer dans le cabinet médical et dire « on était en mission en tant que Power Rangers et on s’est fait renverser par une Jeep ». On passerait pour je ne sais pas qui…
        - Et on nous considérerait comme des fous à interner immédiatement, conclut Trini tout en rigolant.
        - Aie aie aie… la folie est un état qui m’est inconnu… ajouta Alpha, et les rires s’amplifièrent. Un instant, Zack et Trini oublièrent leurs douleurs.
     
        Les joyeuses clameurs s’arrêtèrent lorsque Zordon apparut dans son tube. Il avait l’air plutôt heureux.
        - Mes jeunes amis, j’ai de bonnes nouvelles à vous annoncer. Tout d’abord, le Centre de Commandes étant totalement opérationnel, nous allons bientôt nous concentrer sur de nouveaux projets. Premièrement, nous allons très bientôt pouvoir renforcer la puissance de vos ninjazords. En effet, Alpha va concevoir un nouveau concentrateur de force. Celui-ci sera uniquement réservé à vos zords. Leur système de défense sera grandement optimisé, tout comme leurs réflexes lors des procédures entraînant un pilotage automatique. Ces nouveautés interviendront d’ici quelques jours, le temps de rôder le concentrateur.
        - Quelques jours, c’est tout ? C’est génial… s’exclama Jason.
        - Et ce concentrateur ne peut pas optimiser mes systèmes de défenses contre les entorses et les petits bobos ? ne put s’empêcher de dire Zack.
        - Hélas Zack, Alpha n’a pas encore pu trouver un tel remède. Je reviens aux réjouissances. La deuxième bonne nouvelle vient de nos radars. Je vous invite à vous réunir près du vista-globe qui va reproduire le globe terrestre.
    Les jeunes s’approchèrent du vista-globe et observèrent quelque chose d’irréaliste.
        - Il y a un gros point qui clignote sur la Terre, dit Tommy qui n’était pas le seul à l’avoir remarqué. Qu’est ce que cela signifie ?
        - En plus ce point n’est pas si loin, ajouta Aisha, il doit être à moins de cinq cents kilomètres d’Angel Grove.
        - Ce point représente une découverte extraordinaire pour nous. Ils indiquent une activité ininterrompue de Zords alliés. Nous n’avons peut-être plus le contrôle des Shogun Zords mais nous avons retrouvé la trace des Zeo Zords de première génération.
        - Alors ça c’est une bonne nouvelle pour nous ! s’exclama Adam.
        - Incroyable ! ajouta Tommy. Ils sont en état de marche ?
        - Alpha est justement en train de vérifier l’état des Zeo Zords en essayant d’entrer en contact avec eux par hautes fréquences codées.
        - Les fréquences similaires à celles employées pour les Ninja Zords je présume, devina Billy.
        - Et quand les Rangers pourront les utiliser ? questionna Rocky.
        - Lorsqu’Alpha sera sûr des capacités de ces Zeo Zords. Nous ne savons pas encore si vos médaillons actuels vous permettent de les diriger. Nous tentons tout pour que ce soit une réalité à court terme. Mais ne placez pas trop d’espérances dans ce projet, rien n’est certain.
        - Ces Zords pourraient en effet renforcer notre arsenal, remarqua Kimberly.
        - Voilà pour les deux bonnes nouvelles. Maintenant, pour Zack et Trini, je vous recommande d’aller tout de même voir un médecin en ville. Adam, Rocky et Aisha, accompagnez-les.
        - Je me joins à vous, dit Billy.
        - Ok, merci, répondit Zack. J’espère que ça ne va pas être trop long. Par contre, j’aimerais bien être dispensé de cours toute la semaine. Ce fut dur de me remettre dans le bain, pas vous ?
        - Si, c’est pareil pour tout le monde je crois, affirma Jason. On n’a plus le choix. On est revenu en 1997. Et on va y rester. Ce n’est pas toujours évident mais c’est comme ça. Je ne vous accompagne pas, je dois aller faire quelques courses. Tommy, Kimberly, que faites-vous ?
        - Euh… dit Kimberly en attendant la réponse de Tommy.
        - Et bien, poursuivit Tommy qui attendait aussi la réponse de Kimberly.
        - Je t’accompagne, s’avança Kimberly, pendant que le reste de l’équipe se téléportait en ville pour accompagner Zack et Trini chez le médecin. Tu viens avec nous Tommy ?
        - Oui, bien sûr. De toute façon je veux depuis quelques temps m’acheter un des derniers jeux vidéos sortis, le dernier Call Of Duty, ça a vraiment l’air d’être un super jeu…
        - Tommy ? intervint Jason. Nous sommes en        1997, tu as oublié ?
        - Oups, ria Tommy avec un peu de regret, la Playstation 2 n’est pas sortie… et Call Of Duty non plus…
        - Je te prêterai Crash Bandicoot si tu veux Tommy, dit Kimberly, tu verras c’est un super jeu, pour l’époque à laquelle nous sommes revenus…
    Et ils se mirent à rigoler. L’ambiance était vraiment plaisante, pensa Jason, qui savourait ces moments, qui avaient été si rares dans son futur révolu. Il avait encore quelques souvenirs dans la tête.
    Tous le monde, sauf Alpha et Zordon bien entendu, avait quitté le Centre de Commandes, qui avait retrouvé son calme originel.
     
    ***
     
        - Ce sont eux, les Power Rangers ? s’interloqua Sariu tout en regardant dans le très puissant télescope du balcon du Palais Lunaire. Tu me charries… C’est encore une de tes blagues ?
    Zedd fut très gêné.
        - Non, hélas, mon cher Sariu, ce sont bien ces imbéciles, répondit le Seigneur Zedd.
        - J’aimerais bien les voir à l’œuvre rapidement, pour voir de quoi ils sont capables. Je dois avouer que lors de notre grande guerre contre les forces de Zordon, ses acolytes avaient tout de même quelques qualités au combat. Mais eux…
        - Finster ! appela Zedd. Finster ?
        - Oui, maître, répondit l’alien scientifique et concepteur de monstres.
        - Est-ce que le Babouin à flèches venimeuses est prêt ?
        - Hélas, pas encore. Mais il le sera bientôt, je vous tiendrai au courant lorsqu’il sera totalement opérationnel.
        - J’espère que cela ne sera pas trop long. Je risque de perdre patience !
        - Peut-on leur envoyer des patrouilleurs en attendant ? demanda Sariu, qui avait hâte de voir la valeur réelle de ces Rangers au combat.
        - Oui, bonne idée, mon cher ami, répondit Zedd. Je leur envoie ça dans quelques minutes, le temps que je me concentre.
    Zedd se retira du balcon et alla vers la salle du trône. Il préférait faire patienter Sariu afin de lui proposer les meilleurs troupes possibles. En effet, plus Zedd était concentré, et plus les patrouilleurs envoyés étaient dociles et efficaces.
     
    ***
     
        Zack et Trini venaient respectivement de sortir du cabinet médical du Docteur Coloth. Billy, Adam, Aisha et Rocky les attendaient.
        - Alors, le verdict pour nos invalides de guerre ? plaisanta Billy.
        - Alpha avait vu juste, dit Trini. Je n’ai que des bleus sans conséquences et Zack a bien une entorse. C’est pour cela qu’il est équipé d’une canne.
        - Une béquille, s’il te plaît ! rectifia Zack.
        - Allez, je vous paie un verre chez Ernie, proposa Adam. On y va en bus ou à pied ?
        - Euh… en bus peut-être, suggéra Zack.
        - Fainéant, rigola Trini.
        - Allez, on va lui faire plaisir, on y va en bus, dit Adam. De toute façon la station la plus proche n’est pas très loin.
        - Oui, affirma Aisha. Elle est… mince.
        - Qui c’est qui est mince ? interrogea Billy.
        - Non, mince, regardez, des patrouilleurs en face. Je sens que vous allez avoir du boulot.
    Billy s’avança de quelques pas. Trini le suivit et se retourna.
        - Je te suis, Billy.
        - Vous devriez vous téléporter au Centre de Commandes, s’adressa Billy aux quatre autres. Zack, fais attention à ta jambe.
        - Ok. Bon courage à vous deux.
    Zack, Adam, Aisha et Rocky se téléportèrent sur le champ. Il ne restait plus que Billy, Trini, et une quinzaine de patrouilleurs visiblement très motivés pour la castagne.
        - Trini, prête ? Tu te sens en forme ?
        - Oui, ne t’inquiètes pas Billy, ça va le faire.
        - Alors on y va. Transmutation immédiate !!!
     
     


    CHAPITRE 4
    Le débarquement du babouin
     
    Les deux Rangers étaient prêts pour l’action. Les patrouilleurs aussi, et ils avaient l’air en forme. C’était du deux contre quinze, mais les Rangers étaient habitués à telle situation, tout comme les forces ennemies étaient habituées à se retrouver assez vite à terre.
        - Attention Billy, y en a deux derrière toi ! alerta Trini qui se démêlait déjà avec un patrouilleur qui retourna bien vite à l’état d’argile.
        - Oui, cool, plus que quatorze, merci Trini ! Allez je m’occupe de ces deux individus derrière moi.
    C’était la zizanie. Les coups pleuvaient, et les patrouilleurs étaient plus expérimentés que prévu. C’est comme si leur force et leur logique avait doublé.
        - Ils ont mangé du lion ou des épinards ce matin, ces zigotos ? eut le temps de plaisanter Billy.
        Le combat s’annonçait difficile, d’autant plus qu’un seul patrouilleur sur les quinze engagés par le Seigneur Zedd avait succombé au coup de poing fatal de la Ranger Jaune dans le rond marqué de la dernière lettre de l’alphabet.
     
    ***
     
        Zack, Adam, Aisha et Rocky venaient de regagner le Centre de Commandes. Zordon était surpris de ce retour.
        - Pourquoi n’êtes-vous pas restés aider les Rangers ? Evidemment, je ne parle pas de toi Zack.
        - Et bien, nous pensions qu’ils pouvaient se débrouiller à deux, dit Adam, d’habitude cela ne leur pose pas de problèmes.
        - Les patrouilleurs semblent coriaces cette fois, répondit Alpha. Ils semblent bien entraînés, aie aie aie !
        - Zordon, excuse-nous d’être rentrés sans leur donner de coup de main, s’inclina Rocky. On pensait vraiment qu’ils pouvaient s’en sortir.
        - Oui, mais, en réfléchissant un peu, répondit Zordon, sans tenues de Rangers, ces soldats ennemis puissants auraient pu vous faire du mal. Alpha, préviens les autres Rangers, qu’ils aillent aider Trini et Billy le plus rapidement possible.
        - Oui Zordon.
    Et pendant qu’Alpha tentait de joindre Tommy, Zack se faisait soigner par Aisha, et il en profitait pleinement. Pour une fois que ce n’était pas sa mère qui s’occupait de lui…
     
    ***
     
        Et pendant ce temps-là, bien au-dessus des têtes des terriens, la vie des aliens lunaires suivait son train-train quotidien. Le Seigneur Zedd et Sariu étaient toujours sur le balcon du Palais Lunaire.
        - Zedd, tes patrouilles ont l’air de bien rivaliser, il en reste quatorze sur quinze, euh… treize, maintenant. On peut les avoir. Mais, je croyais que les Power Rangers étaient plus nombreux.
        - Oui, justement, j’envoie de quoi occuper les autres crétins de Rangers. Une petite quinzaine aussi.
        - Je ne vois donc pas pour l’instant comment ces minables peuvent nous dominer, dit Sariu. Nous sommes supérieurs !
        - Oui, je sais, répondit Zedd, quelque peu désemparé, savant que la situation allait bientôt changer en faveur des Rangers. Mais dis-moi, mon ami, pourquoi n’es tu pas venu avec tes troupes surpuissantes, celles qui sont tant réputées et que j’ai pu voir avec plaisir à l’œuvre il y a de cela très longtemps, dans de lointaines galaxies, si lointaines ?
        - Je mobilise pour l’instant tous mes bataillons sur la conquête d’une autre planète, très éloignée. J’ai donc entièrement confiance en tes troupes.
    Zedd était satisfait et rassuré par les propos de Sariu. Ce dernier avait toujours été loyal et juste envers lui et il lui en était très reconnaissant. Zedd sortit de ses pensées lorsque Finster arriva pour annoncer une bonne nouvelle.
        - Maître, votre monstre de combat est prêt à attaquer.
        - Je suis dévoué et en attente de vos ordres, Seigneur, dit le Babouin à flèches venimeuses tout en s’agenouillant.
        - Très bien ! Alors, je vais le joindre à mon lot de patrouilleurs à destination de Tommy, Kimberly, et Jason ! Je les vois, ils sont près de l’aéroport d’Angel Grove. Faites-en de la chair à tengas.
        - Bye bye, les Rangers ! déclara Sariu, persuadé de la victoire des troupes de Zedd.
    Et en pointant de son sceptre maléfique la planète bleue, le seigneur rouge expédia les patrouilleurs et le Babouin à flèches venimeuses vers les trois Power Rangers, qui étaient encore en civils.
     
    ***
     
        Alors que Kimberly était dans une cabine téléphonique, en grande conversation avec un oncle pilote d’avion, Tommy et Jason l’attendaient assis sur un banc.
        - Quelle bavarde, celle-là, jugea Jason, qui terminait de mâcher une petite confiserie chocolatée.
        - Oui, en effet, répondit Tommy qui fixait des yeux Kimberly.
    Jason voulait en savoir un peu plus sur ce qui serait selon lui le couple idéal…
        - Et alors, ça donne quoi vous deux depuis vos retrouvailles ?
        - Euh… et bien, balbutia Tommy, à vrai dire… il n’y a rien de concret pour l’instant. J’ai l’impression qu’aucun de nous deux n’ose faire le premier pas. Nous sommes toujours de bons amis.
        - Pas plus ?
        - Non, pas plus, pas pour l’instant en tout cas… tiens, là voilà.
    Kimberly venait de terminer sa conversation téléphonique.
        - Et bien, tu en avais des choses à dire, dit Jason. Allez, on va rejoindre les autres à la maison des jeunes.
    Le communicateur de Tommy sonna. Kimberly et Jason se rapprochèrent de lui.
        - Oui Zordon, ici Tommy, je t’écoute.
        - Rangers, téléportez-vous immédiatement près du centre médical, Trini et Billy sont confrontés à de puissants patrouilleurs.
    Et, alors que le ciel fut envahi de patrouilleurs, Tommy répondit à Zordon.
        - Ca aurait été avec plaisir, mais ici aussi nous avons de la visite. Environ quinze unités.
        - Alors occupez-vous d’eux rapidement et allez rejoindre Trini et Billy. Bonne chance.
    Les trois jeunes n’avaient pas attendu la fin de la communication pour attaquer les patrouilleurs. Kimberly remarqua l’adresse de ses ennemis, qui faisaient preuve de jugeote lorsqu’il était question de se défendre ou d’attaquer en donnant des coups vicieux.
        - Dis donc, dit-elle à l’attention de Tommy, ils sont vraiment étonnants aujourd’hui, à croire qu’ils ont bouffé du lion…
        - Attention Kim, derrière toi ! alerta Tommy.
        - Aie !
    Trop tard, trois patrouilleurs tenaient Kimberly qui n’arrivait pas à s’en débarrasser. Alors, Tommy s’élança vers elle, sauta par-dessus et, en écartant les jambes de chaque côté, frappa de ses pieds les têtes de deux des patrouilleurs. Une fois à terre, ces derniers subirent le coup de grâce du poing droit de Tommy qui ne loupa pas le Z, synonyme de retour à l’état d’argile pour les sentinelles du Seigneur Zedd. Kimberly se chargea du troisième patrouilleur qu’elle envoya valser contre un grillage.
    Pendant ce temps-là, Jason luttait aussi, et se demandait comment il allait venir à bout des six patrouilleurs à proximité.
        - Tommy, Kim, par ici s’il vous plaît, avant que je sois transformé en bouillie.
        - On arrive, répondit Tommy. On ne va pas t’abandonner !
    Le soutien à Jason ne changeait pas grand chose. En plus des six combattants qui en voulaient au Ranger Rouge en civil, il restait encore quatre autres patrouilleurs qui venaient en rajouter. Tommy était lui aussi étonné de ne pas encore avoir terminé le travail. Mais les Rangers n’étaient pas au bout de leurs surprises…
        - Regardez là-bas ! Un monstre ! s’exclama Kimberly.
    Un alien ressemblant fortement à un grand singe se tenait debout à dix mètres de l’action. Il s’approchait lentement de la bataille. Il était si grand que Kimberly pensait que sa taille devait frôler les deux mètres.
        - Enchanté, Rangers, je me présente, je suis le Babouin à flèches venimeuses, un envoyé expérimenté de sa majesté le Seigneur Zedd pour vous terrasser.
    Les communicateurs de Tommy, Jason, et Kimberly sonnèrent en même temps.
        - C’est Trini, vite, venez nous aider ! Nous sommes mal en point ! Près du centre médical…
    Tommy, Kimberly et Jason se rapprochèrent le plus possible malgré l’armada de patrouilleurs.
        - Kimberly, te sens-tu prête à aller aider Trini et Billy ?
        - Oui Tommy, je vais y aller. Pendant ce temps-là vous restez ici ?
        - Je pense qu’on va s’occuper d’eux, répondit Jason. Mais avant, transmutons-nous !
        - J’allais vous le proposer, conclut Tommy.
        - Alors, transmutation demandée ! enchaîna Kimberly. Par le pouvoir du Ranger Rose !
        - Par le pouvoir du Ranger Rouge ! continua Jason.
        - Par le pouvoir du Ranger Blanc ! termina Tommy.
    Les trois jeunes étaient désormais protégés de leurs tenues de combat, prêts à se frotter à n’importe quel type de menace.
        - Allez, je vous laisse, dit Kimberly avant de se téléporter. Soyez prudents !
     
        Maintenant, Jason et Tommy étaient seuls contre le Babouin à flèches venimeuses et dix patrouilleurs qui ne voulaient qu’une chose : la victoire du Seigneur Zedd et de son nouvel allié.
        - Je ne sais pas ce que tu viens faire sur notre planète, mais je compte te réexpédier dans les cartons de Finster en moins de temps que tu n’as mis pour arriver jusqu’à nous ! provoqua le Ranger Blanc, peut-être un peu trop sûr de lui.
        - Et je serai là pour participer à ta défaite, ajouta le Ranger Rouge.
    Deux secondes de silence, et le grand singe explosa de rire.
        - J’ai déjà battu des minables plus coriaces que vous ! Et ce ne sont pas vos déguisements ma foi très jolis qui vont me faire douter de mon succès ! Je suis le Babouin à flèches venimeuses, deuxième version, complètement remasterisé !
        - Et alors, on a aussi battu dans le passé, et même dans l’avenir, des guignols plus hideux que toi, surenchérit Tommy.
        - Assez parlé, le temps est venu de passer à l’action. Je ne suis pas là pour parler indéfiniment avec des incapables de votre espèce. A l’attaque, patrouilleurs !!!
    Tommy et Jason étaient prêts aussi, mais ils n’avaient pas encore conscience de la tâche qui les attendaient.
        - Tommy, chargeons-nous des patrouilleurs avant, de manière à ce qu’il ne reste que ce Babouin à flèches machin.
        - Oui tu as raison, mais gare aux attaques surprises !
    Et même le puissant Power Ranger Blanc avait quelques difficultés à anéantir des patrouilleurs aussi dociles que violents. Alors, pendant qu’il contrait les coups des ennemis, il sortit Saba, tendit son bras en avant, et tourna autour de lui-même afin d’effectuer un mouvement similaire à celui d’une toupie. L’utilité de cette technique fut confirmée lorsque trois patrouilleurs, projetés à terre, ne se relevèrent pas, ce qui laissa le temps à Tommy de les frapper au point sensible afin de les disloquer. Jason, qui avait vu à l’œuvre son ami, saisit à son tour son épée-laser et entama la même procédure.
        - Merci, Ranger Blanc, de connaître les coups spéciaux dans Zelda !
        - Profitons-en, car ce jeu vidéo fait partie du passé.
        - Du futur tu veux dire !
        - Oh, interrompit le Babouin à flèches venimeuses, vous en avez pas marre de mettre mon armée à terre et de discuter en même temps ? C’est d’une impolitesse ! A mon tour de jouer maintenant !
    Le monstre courut à la rencontre des Rangers, qui, voyant la vitesse à laquelle arrivait ce dernier, décidèrent de partir chacun de leur côté avant qu’ils n’entrent en collision.
        - Chauffard ! cria Jason.
        - Taisez-vous, Rangers ! Je vais vous réduire en miettes !
    Les deux Rangers se relevèrent, puis se tournèrent vers le fameux Babouin, qui fit jaillir de ses mains deux flèches jaunes.
        - Vous allez goûter au poison de mon armement !
    Et le Babouin lança les flèches vers les Rangers qui réussirent à les esquiver sans grande difficulté. Mais le Babouin décida de charger une nouvelle fois. Il se dirigea d’abord vers le Ranger Blanc.
        - Tommy, attention, il te fonce dessus !
    Trop tard. Le Ranger Blanc n’avait cette fois pas eu le temps d’éviter le coup. Il fut projeté à cinq mètres. Entre temps, il avait dû lâcher Saba sous la force de la charge de l’ennemi.
        - Maintenant, dit le Babouin vers Jason, à nous deux. Je te souhaite bonne chance, même si la chance ne te servira pas. Tu vas souffrir !
    Suite à la scène où Tommy fut violemment projeté, Jason avait un peu peur. Il espérait être à la hauteur car il savait que ses amis étaient déjà occupés ailleurs, et peut-être qu’ils étaient davantage en difficulté que lui.
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    Message par KL44 Mer 4 Fév - 17:00

    Bonjour !

    Afin de suivre sur le même rythme de la livraison de 2 chapitres par jour jusqu'à dimanche, voici les chapitres 5 et 6. Bonne lecture.

    -----



    CHAPITRE 5
    Patrouilleurs coriaces
     
        Sariu admirait via le télescope magique chacune des scènes de combat.
    Il était plutôt respectueux des projets du Seigneur Zedd.
    En fait, il le prenait pour son mentor, car c’est grâce à lui qu’il avait pu organiser quelques croisades épiques à travers le système solaire.
    Chaque fois qu’il avait besoin d’alliés, Zedd avait toujours été présent, dans les meilleurs moments comme dans les plus durs. Il se souvint alors du pire moment de sa carrière d’homme de guerre, lorsque les troupes de Zordon réussirent une énième fois à contrecarrer ses plans ; Sariu, avec d’autres généraux dont les planètes étaient ralliées à la cause du mal, avait été fait prisonnier mais il avait réussi à se libérer. Le commandant des forces du bien l’avait intercepté pendant son évasion : il s’en était suivi un rude duel entre Zordon et Sariu. Malheureusement pour ce dernier, le bien avait cette fois-ci vaincu le mal, et Sariu fut gravement blessé. Zordon, qui ne voulait plus jamais entendre parler de guerre intergalactique, et qui rêvait de voir une Terre de paix, le coinça alors dans une capsule de sauvetage et l’expédia vers une destination inconnue, car les coordonnées avaient été entrées au hasard. Sariu resta coincé de longs mois dans sa cellule de détention volante avant d’atterrir en catastrophe sur une très lointaine planète.
    Sariu avait déjà une haine profonde envers Zordon, Alpha et la Terre. Mais depuis cette péripétie, le seul objectif de sa vie était d’éliminer la planète bleue de la galaxie, après avoir tué Zordon de ses mains, ou de celles du Seigneur Zedd. Cela n’arriverait jamais car Zordon n’était plus qu’un être interdimensionnel.
    Tant pis, un jour il trouverait le moyen de franchir cette barrière parallèle, il le voulait. Ou alors, il avait une autre idée, celle de retrouver la machine de Finster malgré les dangers qu’elle pourrait engendrer dans le cursus chronologique normal. Mais cette opportunité de retrouver Zordon dans le passé l’excitait, le faisait jubiler. Il ne vivait plus que pour cela. Bientôt, il mobiliserait ses troupes afin de conquérir la Terre avant de la rayer de la carte. Mais avant, il devait retrouver les fleurs, la fameuse « plantation des anges » dont il n’avait de cesse d’en rêver jours et nuits.
    Rita et Goldar arrivèrent près de Sariu, qui s’éloigna de ses pensées nostalgiques.
        - Ma chère Rita, je suis surpris de voir la qualité de combat de tes troupes, surtout d’ailleurs celles qui sont contre les Rangers Bleu, Rose et Jaune. Cette différence de niveau est flagrante même si la deuxième troupe se débrouille aussi bien et arrive à contenir ces Rangers Rouge et Blanc.
        - Je suis contente de voir que le spectacle te plaît ! répondit Rita, heureuse d’entendre les louanges de son ami.
        - Même si ce n’est pas souvent comme ça, ajouta maladroitement Goldar.
        - Chut, tais-toi, chuchota la sorcière en donnant un léger coup de coude au guerrier ailé.
        - Mais je peux comprendre que vous rencontrez parfois des difficultés au combat, n’oubliez-pas que j’ai aussi participé à quelques-unes de nos grandes défaites, il y a des millénaires. Mais je n’ai pas oublié. Bon, revenons à nos petites affaires en cours.
        - Oui, reprit Rita. Voilà ce que nous te proposons. Pendant que chacun de nos bataillons lutte contre les Rangers à deux endroits éloignés, tu pourras faire tes recherches sur les fleurs maléfiques, celles qui peuvent décupler notre puissance. Goldar t’accompagnera pour te guider, car Angel Grove a considérablement changé.
        - Je suis partant. En revanche, je préfère rester à l’abri des regards humains, de sorte à ne pas semer la panique, tout du moins pas tout de suite. Il ne faudrait pas attirer l’attention des Power Rangers. Et pour le moment, Zordon ignore mon retour. L’effet de surprise, je le réserve pour un petit peu plus tard, dès que l’obscurité aura remplacé le soleil.
        - Les radars du Centre de Commandes de Zordon sont redoutables, prévint Goldar, il peut détecter une mouche ennemie à des kilomètres ! Alors prudence.
        - Ne t’inquiètes-pas, on fera attention.
    Alors que Rita pensait la conversation close, le monstre jaune semblait ne pas avoir terminé et chercha à dire autre chose.
        - Je ne pense pas que vous êtes au courant, mais pendant votre enfermement dans la poubelle, que j’ai essayé en vain de retrouver, j’ai espionné sur la Terre.
        - Ah bon ? s’étonna Rita. Tu es déjà revenu sur Terre ?
        - On va dire que j’y ai effectué des tours de routine la nuit. J’ai déjà fouillé un très grand nombre de zones de la ville et même les environs. Seulement, il me reste encore quelques lieux à découvrir. Il n’y en a plus beaucoup.
        - Je suivrai vos directives, certifia Goldar.
        - Nous partons quand, Rita ?
        - Quand tu veux Sariu. Tout de suite si tu le désires.
    Sariu réfléchit quelques secondes avant de regarder dans le télescope. Il regarda le ciel, la météo, et, une nouvelle fois, les combats.
        - La nuit devrait tomber dans une heure tout au plus. Je pense qu’on peut y aller dès maintenant. Je veux commencer par les collines, qui ne sont finalement pas loin de la maudite base de Zordon et de ses jeunes imbéciles. Quoique… avant, j’irai bien faire un tour discret vers les combats, par simple curiosité.
        - Alors, bonne chance Sariu. Bon courage Goldar. Que la réussite avec vous !
        - Nous pouvons réussir. Tu dois ressentir la colère que j’ai après Zordon. Je ferai tout pour qu’il crève la gueule ouverte, dans son tube ou dans sa dimension !
    Ce sont sur ses belles paroles pleines de philosophie – même si Sariu les avait habitués à davantage de phrases aux termes recherchés – que les deux monstres chargés de mission quittèrent le Palais Lunaire via la téléportation à destination d’Angel Grove.
     
    ***
     
        Jason avait esquivé plusieurs fois les charges du Babouin à flèches venimeuses. En même temps, il tentait intelligemment de se rapprocher de Tommy, qui avait repris du poil de la bête, mais pas assez pour se relever.
        - Tu préfères fuir, Ranger Rouge ? C’est tout à ton honneur, tu ne fais que retarder l’échéance. Ton échec se profile et il est inévitable !!!
        - Cela me permet de réfléchir de la manière par laquelle je vais te surprendre.
    Epée-laser à la main, Jason décida d’attaquer furtivement le Babouin qui fut quelque peu surpris du coup soudain. Il fut touché au cou mais cela ne sembla pas le gêner.
        - Même pas mal ! se moqua celui-ci. A moi de jouer !
    Le Babouin attribua un puissant uppercut du gauche que le Ranger Rouge n’eut pas le temps d’esquiver. Il fut balayé à trois mètres, et il tomba près de Tommy, qui bougeait légèrement.
        - Jason, chuchota le Ranger Blanc, regarde par terre… là-bas. Appelle Saba. Vite… le singe arrive.
    Le Ranger Rouge fixa l’ennemi, tendit le bras gauche vers l’avant et appela le sabre du tigre.
        - Saba, j’ai besoin de toi ! Et tout de suite, s’il te plaît !
        - J’arrive, si je peux me rendre utile… répondit la petite voix cassé de Saba, qui s’envola à la rescousse du Ranger désemparé. Permets-moi seulement de faire un détour par cette tronche de cake.
    Le Babouin, omnibulé par l’attaque fatale qu’il allait se faire le plaisir de porter à ses proies, n’évita pas la pointe-éclair de Saba, en plein dans le dos. Mais Saba ne put s’y planter et ricocha sur la solide ossature dorsale de l’alien qui eut quand même une vive douleur.
        - Saleté de sabre ! Aie ! Tu n’aurais pas dû me faire ça, tu vas le regretter, cria le Babouin fou de rage. Vous allez tous payer ! Tous !!! Je suis énervé, maintenant ! Patrouilleurs, poursuivez le travail.
    Par fierté, le Babouin à flèches venimeuses n’avoua pas le mal qu’il ressentait suite à sa blessure. Il préféra un court moment déléguer le sort des deux Rangers aux six patrouilleurs restants. C’est à ce moment-là que Saba revint dans les mains de Tommy, ce qui lui provoqua un net regain de forme. Il se releva, aida Jason à se redresser à son tour. Ils passèrent ensuite simultanément à l’offensive, mais la priorité était les patrouilleurs qu’ils avaient moins de mal à frapper.
        On a placé la barre haute avec le Babouin alors les patrouilleurs me paraissent bien mauvais, lança Jason alors qu’il venait de serrer un patrouilleur par le cou, une aubaine puisque le Ranger Rouge rangea son épée-laser et mit son poing dans le Z : ce qui signifia la mise à mort de l’ennemi.
        - Je suis d’accord avec toi, lui adressa Tommy. Regarde, je viens déjà d’en tuer deux, et toi, un juste à l’instant. Encore trois et on n’aura d’autre choix que de retourner se frotter à l’animal échappé du zoo de Rita. Pourvu que Kimberly et les autres s’en sortent… j’espère qu’il ne leur est arrivé aucun mal, et que leurs patrouilleurs ne sont pas aussi déterminés. Sinon je les plains…
    Malgré la complexité du duel, Tommy et Jason ne savaient pas que leur situation était nettement plus confortable…
     
    ***
     
        Près du Centre Médical, la situation était maintes fois plus délicate. En vingt minutes, seuls quatre patrouilleurs étaient tombés malgré les efforts des trois Rangers. Et, l’apport de Kimberly n’avait pour l’instant pas vraiment porté ses fruits, même si son aide était précieux et bienvenu.
        - On n’y arrive pas ! cria Billy de désespoir. Je ne sais même pas si à six on peut… aie !
    Un patrouilleur venait de frapper virulemment le Ranger Bleu dans l’abdomen.
        - On ne peut rien faire, se déconcerta Kimberly. Trini, où es-tu ?
       - Je suis là, je suis coincée par deux patrouilleurs qui ne veulent pas me lâcher. Dommage que Zack ne soit pas apte, il n’aurait pas été de trop ! Vraiment, je n’y parviens pas… plus le temps passe, et plus je m’affaiblis, alors que ces idiots en gris ne démordent pas !
        - Essayons de les contrer le plus longtemps possible, de sorte à trouver leur point faible, proposa Kimberly.
        - Si un point faible, ils ont… dit Billy, pessimiste à ce sujet. Je n’ai jamais vu ça. Ils sont si agressifs !
    Les patrouilleurs ne faiblissaient pas. Pire même, plus le duel durait, et plus Trini avait le sentiment que ses ennemis étaient plus forts au fil des minutes. Vraiment, cette fois-ci, elle se demandait réellement si les patrouilleurs n’allaient pas remporter leur première victoire, et, qui plus est, haut la main, bien aidés par leur écrasante supériorité numérique.
    Les Rangers étaient tellement concentrés qu’ils n’avaient pas aperçu à quelques dizaines de mètres la traversée soudaine et rapide de deux aliens, dont l’un jaunâtre : Sariu. Il était bien évidemment accompagné de Goldar.
        - Voyez, Altesse, la qualité de nos troufions ! s’enchanta Goldar. Moi-même je trouve ce spectacle si rare qu’il m’est plaisant de les observer dans leurs œuvres. Ils m’épatent.
        - Oui, j’admire, vraiment, c’est du bon travail. Ils ont bien été formés.
        - Enfin, c’est-à-dire que personne ne les forme, avoua Goldar. Le Seigneur Zedd les fait apparaître et ils passent immédiatement à l’attaque sur Terre. Je dois même vous dire chose : je lai ai rarement vu se défendre aussi bien. Ce doit être la première fois je crois que des combattants de ce rang sont aussi forts. Ils me rappellent les tengas qui avaient mangé la nourriture spécifique du père de Rita : de vrais sauvages à la puissance épatante ! C’était le bon vieux temps… mais chez des patrouilleurs, c’est exceptionnel ! Et moi-même, je me sens prêt au combat, je me sens bien !
        - Et bien, Goldar, c’est…
    Sariu coupa net. Il se tut et analysa un long moment la scène. Il décortiqua minutieusement les parades, les feintes et les enchaînements de chaque patrouilleur, tout en retenant les derniers propos de Goldar.
    Et là, une révélation s’offrit à lui.
        - Que se passe-t-il ? Il y a quelque chose qui ne va pas, Altesse ? demanda Goldar, inquiet.
        - Au contraire mon ami, tout va bien, tout va même trop bien. Ca va tellement bien que nous n’aurons pas besoin d’aller creuser dans les collines. Je crois avoir trouvé où notre butin se cache.




    CHAPITRE 6
    Un hasard bienvenu pour les forces maléfiques
     
        Sariu était aussi soulagé que surpris : il approchait du but. Mieux encore, il ressentait la mystérieuse source de force à côté de lui. Maintenant, il avait une idée de ce qu’allait être la suite de son plan : il devait faire diversion. Pour ce faire, les Rangers devaient délaisser la zone convoitée et aller s’intéresser au Babouin à flèches venimeuses.
        - Goldar, nous rentrons sur la Lune.
        - Très bien, je vous suis.
    Les deux aliens disparurent et se retrouvèrent au sein du Palais Lunaire, laissant provisoirement Rangers et patrouilleurs dans une mêlée acharnée et dominée par les sbires du Seigneur Zedd.
     
    ***
     
        - As-tu abouti dans tes recherches ? Sariu, demanda Zedd au prince de Pluton. Ton retour, si plaisant soit-il, me semble un peu précipité.
        - J’ai, enfin, nous avons retrouvé la zone où se situe les bulbes. Le hasard a voulu que la plantation des anges se situe à proximité du Centre Médical d’Angel Grove. C’est la raison pour laquelle les Power Rangers sont si inférieurs face à tes bataillons de patrouilleurs.
        - Comment vas-tu procéder maintenant ?
        - Et bien, je te demande de m’accorder l’éventualité de rapatrier cette patrouille ici afin que les Power Rangers se concentrent sur le Babouin à flèches venimeuses. Pendant ce temps-là, et profitant de la nuit qui va bientôt tomber sur cette abominable planète Terre, Goldar et moi irons déterrer la plantation des anges et ainsi retrouver la puissance éternelle.
        - Ton idée est séduisante, et elle vaut le coup de sacrifier le Babouin à flèches venimeuses ; cela dit, je t’envoie deux serviteurs supplémentaires pour ta quête : Baboo et Squatt…
        - Seigneur, coupa maladroitement Goldar, sauf votre respect je ne pense pas que cette idée soit…
        - … Adaptée ? reprit Zedd. Je persiste et signe, Baboo et Squatt iront avec vous.
        - Mais ils ne nous serons pas utiles, au contraire, contra Goldar, qui était vraiment déçu de devoir embarquer les deux monstres qu’il jugeait idiots et inefficaces, même face à une mouche.
        - Au moins, ils débarrasseront le plancher de mon Palais, chuchota Zedd avant de relever le ton. Sariu, je suppose que tu n’y vois pas d’inconvénients ? Plus on est nombreux, plus on réussit.
        - Et plus on est de fous, plus on rit, ironisa Goldar.
        - Je suis d’accord, Zedd. Nous irons tous les quatre. Ne t’inquiètes-pas, Goldar, tu restes mon meilleur élément. Tu as ma confiance. Allons-y rapidement.
    Goldar éprouvait un peu de joie. C’était si rare que quelqu’un le tienne en si bonne estime ! Cela changeait des nombreuses réprimandes de Zedd et Rita. Il jeta un œil à Baboo et Squatt qui venaient de rejoindre le petit comité. Soit, après tout, il se savait maintenant intronisé soldat en chef de Sariu, prince de Pluton.
     
        Ce petit comité ne tarda pas à quitter les lieux, et Zedd avait entre temps retiré son équipe de patrouilleurs qui se trouvait dans le secteur concerné. Mais, contrairement à la demande de Sariu, il ne les avait pas rapatriés au Palais Lunaire…
     
    ***
     
        Les Rangers restaient figés, sans voix : alors qu’ils croyaient à leur échec, les patrouilleurs s’étaient soudainement volatilisés, comme par magie !
        - Incroyable ! s’exclama Billy. Incroyable ! Quelle aubaine !
        - Je suis essoufflée, lâcha Kimberly, visiblement affaiblie. Mais il faut qu’on aille rejoindre Tommy et Jason.
        - Oui, je suis d’accord, acquiesça Trini.
        - J’espère que de leur côté, les patrouilleurs ont aussi disparus. Allez, téléportation !
     
        Billy, Kimberly et Trini arrivèrent par les airs au chevet des Rangers Rouge et Blanc. Une bien mauvaise surprise les attendait, enfin, deux mauvaises surprises : un grand monstre en forme de singe, et à peine moins d’une quinzaine de patrouilleurs.
        - Vous tombez bien, appela Tommy. Vous arrivez juste après un renfort de onze patrouilleurs !
        - Oh non, c’est pas vrai ! Ce sont ceux de tout à l’heure ! se démotiva Trini.
        - Tant pis, on doit les affronter ! dit Kimberly, bien déterminée à aider ses amis.
        - Allez, rejoignez-nous, s’impatientait Jason, qui se frottait déjà aux sbires gris.
    Les Rangers obéirent et attaquèrent les patrouilleurs qui, étonnement, semblaient avoir perdu leur talent d’il y a quelques minutes.
        - C’est vraiment spécial, soit je suis beaucoup plus doué, soit les patrouilleurs ont des problèmes, remarqua le Ranger Bleu, j’ai l’impression qu’ils sont endormis.
        - Oui, ils sont mauvais ! dit la Ranger Rose, rassurée. J’ai pu en envoyer deux au tapis !
        - Moi de même, informa la Ranger Jaune, qui venait d’effectuer un magnifique saut avec, à la clé, un grand écart dont les deux pieds avaient eu pour point de chute deux patrouilleurs.
        - Peut-être qu’ils n’aiment pas les tournois de karaté nocturnes, rigola le Ranger Blanc, se chargeant de neutraliser les ennemis avec l’aide de Saba tout en repoussant autant que possible les prétentions du Babouin à flèches venimeuses, qui ne savait plus vraiment comment procéder.
    La réussite avait tout de même changé de camp. Mais pour une fois, cela était attendu et faisait partie des plans des forces du mal. Mais les Rangers ne le savaient pas et ne se doutaient pas une seconde qu’il s’agissait d’une diversion.
     
    ***
     
        - Squatt, rends-moi ma pelle !
        - Mais arrête c’est la mienne…
        - Taisez-vous ! Mais taisez-vous bon sang ! Sales gamins ! Je sens que je vais vous foutre à chacun un coup d’aile. A moins que je vous coupe la tête tout de suite !
    Cela faisait à peine trente secondes que le groupe de Sariu avait mis les pattes sur Terre, près du Centre Médical d’Angel Grove, que Squatt et Baboo se disputaient déjà, ce qui avait le don d’énerver Goldar.
        - Un peu de calme je vous prie, suggéra Sariu. Nous sommes ici pour une mission de la plus haute importance, puisqu’elle peut nous permettre de conquérir une force si puissante que personne ne pourra plus nous faire face. Savourez ce moment et ce jour historique du renouveau des forces du mal, des forces du grand Seigneur Zedd. J’ai assez parlé. Commençons, et essayons de ne pas être trop lent. Je ne veux pas que ce crétin dans son tube d’aspirine nous détecte.
    Le prince de Pluton tendit une pelle à Goldar, et mit à disposition quelques pioches et seaux : en effet, il trouvait le matériel humain bien plus pratique à transporter, car, sur sa planète, les engins et outils de chantier destinés à traiter la terre étaient bien plus lourds et volumineux. Il voulait passer incognito, et il savait que malgré ses efforts cela allait être complexe ; il espérait donc passer moins d’une heure à trouver le fameux coffre contenant la plantation des anges. Et c’était là qu’on voyait que Sariu était un chef engagé, puisqu’il ne regardait pas ses ouvriers travailler pour lui, mais il participait activement, et il aidait volontiers les autres.
    Goldar était fasciné par Sariu. Il savait que le Seigneur Zedd n’aurait pas donné le moindre coup de main s’il s’était retrouvé à la place du prince de Pluton. Il aurait donné les ordres, seulement.
    Zedd ne mélangeait sûrement pas les torchons et les serviettes, et il préférait rester bien sagement assis sur son trône. C’est vrai, se dit Goldar, il aurait pu venir lui aussi sur Terre les aider ! Que nenni, Zedd était bien trop fier pour offrir un peu de son temps, malgré l’ampleur de la mission. Pour le géant ailé, Sariu avait le profil type pour remplacer le Seigneur Zedd aux commandes du Palais Lunaire. Mais il ne le dirait à personne, de peur des représailles. Il savait qu’il était un peu apprécié du seigneur rouge malgré les nombreux heurts qu’ils avaient eu, surtout les lendemains de défaites.
    Goldar vit alors que Squatt et Baboo avançaient, et que lui, absorbés dans ses secrets et son estime envers le grand chef de guerre jaune, n’avait pratiquement pas creusé. Il se mit au travail.
     
        Au bout de vingt minutes, et de quelques centaines de kilos de graviers et autres cailloux deterrés, la pioche de Baboo heurta quelque chose de solide.
        - Maître Sariu, Maître Sariu ! Je crois avoir trouvé le coffre !
        - Très bien, Baboo ! Je te prie d’attendre quelques secondes, j’arrive. Goldar, joins-toi à moi, Baboo pense avoir mis la main sur le coffre.
        - Oui Altesse, je vous rejoins.
    Selon Sariu, ils étaient sur la bonne voie : il sentait de plus en plus sa force augmenter. Il prit une pelle et creusa tout autour du coffre, qui était réellement énorme. Ensuite, c’est à quatre qu’ils soulevèrent le coffre pour le déposer à leurs pieds.
        - Par les dieux mystiques de Pluton, que c’est lourd ! s’étonna Sariu.
        - En effet, j’ai cru me casser le dos en le portant, se plaignit Squatt.
        - Et maintenant, c’est le moment de vérité, dit lentement Goldar.
        - Mes amis, poursuivit Sariu, apprêtez-vous à ressentir une puissance et un pouvoir que vous n’avez pas encore connu. Je vais maintenant ouvrir le coffre. Je vais prendre un de mes petits canifs.
    Sariu mit la main au niveau de sa ceinture, à droite, et y saisit un couteau à la lame d’un violet magnifique et brillant. Goldar ne pensait pas que Sariu était armé d’outils aussi rares.
        - Allez, j’espère réussir vite, espéra Sariu en tentant de faire sauter le cadenas du coffre avec son arme.
    Le prince de Pluton força de plus en plus, car le cadenas était résistant ! Mais au bout de quelques minutes, le canif eut raison du scellage. Et les espérances de Sariu n’étaient pas vaines, bien au contraire.
        - C’est incroyable… regardez toutes les bulbes qu’il reste. Il y a même des plantes qui ont un peu poussé ! Respirez-donc ce parfum…
        - Votre Altesse, dit Goldar, je me sens revivre, j’ai l’impression d’avoir deux cent ans de moins.
        - Oui, moi aussi, je crois avoir cent mille ans de moins, enchérit Squatt.
        - Idiot, répondit Baboo, tu n’étais même pas né il y a cent mille ans !
        - Silence, mais silence bon sang ! les enguirlanda Goldar. Vous ne comprenez donc rien à la vie ? Ce moment est une bénédiction, grâce à notre Altesse sérénissime Sariu, prince de Pluton, nous allons devenir immortels !
        - Ne nous avançons pas si vite, Goldar, je n’ai pas dit que nous avions à coup sûr gagné l’immortalité. A nous de le découvrir au fil du temps.
    Sariu ressentait une grande jouissance en lui, comme s’il venait de conquérir cinquante planètes. Mais, parmi les deux cents kilogrammes de fleurs, bulbes et feuilles qui composait ce qu’il restait de la plantation des anges, il avait nullement remarqué que le coffre contenait aussi une petite radio à forte fréquence et moyenne portée, directement reliée au Centre de Commandes de Zordon.
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    Message par Redwolf Mer 4 Fév - 19:50

    je lis tout demain content de voir la suite ^^
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    Message par KL44 Jeu 5 Fév - 19:34

    La suite, avec les 7 et 8èmes chapitres de cet épisode.

    -----



    CHAPITRE 7
    Pluton sur Terre
     
        Le Centre de Commandes était sur le qui-vive : la situation des Rangers était compliquée. Alors que Rocky et Aisha étaient retournés en cours malgré ce qui se passait, Zack et Adam regardaient sans les quitter les écrans de contrôle.
        - J’aimerai bien les aider, si seulement je n’avais pas cette foutue entorse ! se lamenta Zack.
        - Ne t’inquiète-pas, rassura Adam, je pense qu’ils peuvent s’en tirer. Et puis toit tu as de la chance, tu es de nouveau un Ranger.
    Zack ne savait pas trop quoi répondre.
        - Je suis désolé Adam. Je suppose que tu aurais voulu redevenir le Ranger Noir. Ca me fait mal d’entendre ça car si c’est moi qui a le médaillon aujourd’hui, c’est uniquement dû au hasard. Et je connais tes qualités, tu aurais pu être ce Ranger à ma place sans aucun problème.
        - Il n’y a aucun problème, je ne t’en veux absolument pas…
    La sonnerie d’alarme du Centre de Commandes coupa la discussion.
        - Ca alors, ça sonne fort ! s’étonna Adam.
    Zordon apparut sur le champ.
        - Mince, la situation est très grave. Cela signifie que la fameuse plantation des anges a été retrouvée.
        - La plantation de quoi ? questionna Zack qui ne comprenait pas trop.
        - Aie aie aie aie aie aie aie ! bégaya Alpha. Mais qui a pu les retrouver ? Qui ? Oh, non !!!
    Zordon imposa un long silence qui sembla interminable : il savait.
        - Je ne vois qu’un seul être qui soit encore à la recherche de la plantation des anges. C’est Sariu, prince de Pluton, un de mes plus puissants ennemis.
        - Ah, oui, se souvint Zack, tu nous en a vaguement parlé de ce Sariu. C’était un chef de guerre allié du Seigneur Zedd c’est bien cela ?
        - Exact. Excuse-moi Zack de te couper. Alpha, téléporte immédiatement les Power Rangers auprès de Sariu.
        - Oui Zordon, répondit Alpha, complètement terrorisé rien qu’à entendre le nom de Sariu. Aie aie aie aie aie, il est avec Squatt, Baboo et Goldar ! Aie aie aie !
        - Je peux faire quelque chose ? demanda Adam à Zordon.
        - Non, pas vraiment. Seul un Power Ranger ayant la force peut venir à bout de Sariu et de ses plans vicieux.
        - Je lance le processus de téléportation des Rangers. D’ici dix secondes ils seront près du Centre Médical, là où Sariu se trouve.
    Dix secondes, c’était extrêmement long. Zordon espérait que ce ne soit pas dix secondes de trop.
     
    ***
     
        - Mais qu’est ce qui se passe, on se fait téléporter de force ! s’exclama Trini.
        - Il doit y avoir une urgence ailleurs, pensa Jason à voix haute.
        - Cette journée ne s’arrêtera donc jamais, on va se battre même la nuit… conclut Kimberly.
    Les Rangers s’envolèrent vers une destination qu’ils ignoraient mais que certains n’allaient pas tarder à reconnaître. Les cinq défenseurs du bien atterrirent près du Centre Médical, là même où les Rangers Bleu, Jaune et Rose avaient eu toutes les difficultés du monde à éliminer des patrouilleurs.
        - Ca alors, on est revenu là ! s’étonna Billy. Mais que se passe-t-il ?
        - Attendez, dit Tommy, Zordon cherche à me contacter absolument. Oui Zordon, nous t’écoutons !
        - Rangers, je vous donne des directives, ne vous posez pas de question. Un grand danger se profile. Vous ne devez pas être loin d’un monstre jaune, c’est le grand Sariu, il est accompagné. Empêchez-le absolument de prendre le coffre marron qu’il doit avoir. L’avenir de la Terre est en jeu ! Je reste à votre disposition mais faites très vite ! Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour récupérer ce coffre mais prudence.
        - Vous avez entendu Rangers, vite ! lança Tommy.
        - Regardez là-bas, montra Jason. Un alien jaune, ce doit être ce Sariu. Zordon en a déjà parlé je crois.
        - Il y a Goldar aussi, remarqua Trini.
    Les Rangers coururent vers Sariu sans préparer un quelconque effet de surprise : Zordon avait signalé que le temps pressait et qu’il était on ne peut plus précieux. Ce n’était pas le moment d’établir de folles stratégies !
        - Maître Sariu, les Power Rangers, ici ! informa Goldar en criant.
        - Zut, flûte et neutron ! Ils ne se sont pas fait attendre ces Rangers, pesta le prince de Pluton. Retiens-les Goldar, en attendant que je me téléporte sur la Lune. Je ne suis pas comme vous, je ne peux pas me téléporter en claquant des doigts. Il me faut quelques secondes de préparation.
        - Sariu, attention ! Les Rangers Blanc et Bleu foncent droit sur vous ! hurla Squatt.
        - Crétin, tu ne pouvais pas les retenir, le gronda Goldar, qui était hors de lui. Espèce d’incapable bleu ! Gros naze ! Tête de schtroumpf !
    Pendant que Goldar injuriait Squatt, Tommy et Billy atteignirent Sariu et firent valser le coffre sans que l’ennemi n’eut le temps de réagir. En temps normal Sariu aurait pu répliquer  mais, pour un plutonien, la téléportation demandait une telle concentration qu’il ne pensait qu’à cela : il n’était même plus en mesure de sentir quelque danger extérieur. Et c’est ce qui se passa.
        - Rassemble les autres et protégez le coffre ! adressa Tommy à Billy, qui s’exécuta.
    Sariu sortit de ses efforts mystiques et réalisa l’ampleur de son absence. Il était si fâché que son teint devint presque jaune fluorescent. Puis soudain, Sariu leva les deux mains vers le ciel obscur et couvert.
        - Escouades de Pluton, venez à moi.
        - Qu’est ce qu’il raconte là ? demanda la Ranger Rose, pendant qu’elle formait un cercle autour du coffre avec les autres Rangers, hormis Tommy qui se trouvait plus près de Sariu.
        - Pas la peine de faire la holà, Sariu, provoqua Tommy, ton coffre, nous le détenons.
        - C’est ce que tu crois, saleté de Power Ranger Blanc, lâcha le prince de Pluton. Ce que je viens de faire un appel de quelques-unes de mes unités d’élites.
        - Si ce sont des patrouilleurs, ils peuvent aller se rhabiller.
        - Ne provoque pas le grandissime Sariu comme ça, cria Goldar qui venait à la rescousse.
        - Goldar, ferme-là ! répondit Tommy.
    Goldar n’avait pas aimé. Il donna un gros coup de poing au pauvre Tommy Oliver qui, même protégé de sa splendide panoplie, se retrouva projeté loin pour la seconde fois de sa journée.
        - Mince, Tommy, attends ! se précipita Kimberly, qui ne put rejoindre le Ranger Blanc.
    L’apparition soudaine de six mutants bloqua cette dernière. Ces nouveaux venus étaient jaunes, mais d’un jaune un peu plus pâle que celui de la peau de Sariu. Ils étaient aussi grands que les patrouilleurs, à l’exception qu’ils étaient légèrement plus musclés, sans pour autant avoir une carrure de boxeur. Une armure marron leur protégeait le thorax, et leurs mains et pieds n’étaient composés que de trois doigts dépourvus de griffes. Ils avaient des yeux gris, semblables à ceux des représentations extraterrestres dans les plus grands livres de science-fiction.
        - Rangers, déclara Sariu, j’ai l’honneur de vous présenter un de mes bataillons plutoniens. Ces exemplaires de combattants sont encore des novices, mais si vous ne me rendez pas le coffre sur le champ, vous goûterez à leur force surhumaine, et vous risqueriez de le regretter par la suite. Alors, soyez diplomates, rendez-moi le coffre et je vous laisse sains et saufs.
    Sur la fin de son discours, Sariu mentait, puisque l’élimination finale de Zordon passait par celle de ces adolescents.
        - Sûrement pas ! riposta Jason. Nous sommes des Rangers, et nous n’abandonnons pas un travail déjà commencé. Ce coffre, tu ne le récupéreras point.
        - Nous devrions nous téléporter avec au Centre de Commandes, proposa Billy, mais pas assez faiblement car Baboo l’avait entendu.
        - Maître Sariu, dit-il, les Rangers comptent emmener le coffre ailleurs, en se téléportant.
        - Dans ce cas, je ne vous laisse pas le choix ! Escouade, à l’attaque !
        - Venez je vous attends ! provoqua alors Kimberly qui se trouvait assez près des assaillants, qui n’eurent absolument aucun mal à expédier la Ranger Rose certes, qui rejoignit Tommy, mais sans doute pas de la façon espérée.




    CHAPITRE 8
    Un marché
     
        Le décompte était lancé avant le retour vers la base : il sembla durer une éternité.
        - Cinq, quatre, trois, deux…
    L’escouade avait chargé avant que les trois Rangers ne puissent quitter les lieux. Ils se retrouvèrent à terre, Trini tombant même sur le coffre. Les six assaillants tentèrent de trainer le coffre, mais la Ranger Jaune s’était relevée et projeta son pied gauche dans la tête de l’un d’eux qui recula légèrement. Billy tenta de retenir celui-ci mais il reçut un coup de tête d’un des autres plutoniens. Jason n’était pas mieux loti puisque deux combattants se ruèrent sur lui, sans qu’il ne puisse prendre le temps d’esquiver leurs projets.
        - Il faut absolument les repousser ! suggéra Jason. Zordon a dit que c’était important !
    Mais c’était plus facile à dire qu’à faire…
     
        A l’autre bout, Tommy et Kimberly reprirent connaissance. Plus personne ne se souciait d’eux. Même des passants, qui n’étaient pourtant pas loin, mais qui avaient vu les monstres, couraient pour prendre la fuite.
        - Il faut les rejoindre, dit Kimberly. Ils sont encerclés.
        - Attends Kim, juste une minute, j’appelle Zordon, il faut qu’il nous aide. Zordon, tu me reçois ?
        - Oui Tommy, répondit Zordon. Je vois que la situation est complexe.
        - Trini, Jason et Billy ne peuvent pas contenir le coffre, et même avec Kim et moi je ne suis pas sûr que…
        - Sariu est un être redoutablement acharné lorsqu’il veut quelque chose. Mais il est aussi loyal et proche de ses collaborateurs. Essayez-de…
        - Attendez, j’ai une idée, interpella Kimberly. Tommy, il faut rejoindre les autres et se mettre tous sur Goldar.
        - Tu veux dire que nous le détiendrons en otage… en échange du coffre ?
        - Oui, exactement !
        - Excellente idée, glissa la voix de Zordon dans le communicateur du Ranger Blanc.
        - Et bonne chance, glissa Zack avant la fin de la communication.
        - Super, Kimberly, félicita Tommy, je n’y aurais pas pensé. Je pense que ça peut marcher. Tu es vraiment, tu es vraiment…
        - Je suis vraiment… phénoménale ?
        - Je dirais même… morphénoménale ! Allez, vite, je te complimenterai après. Allons rejoindre les autres. Ca va aller ?
        - T’inquiète-pas pour moi, répondit Kimberly qui avait retrouvé la pêche. Elle espérait que son idée, qui l’étonnait elle-même, allait s’avérer utile. Elle y croyait. Et Tommy aussi… décidément, Kimberly l’étonnera toujours !
    Tommy et Kimberly coururent rejoindre les autres Power Rangers qui se faisaient maltraiter par l’escouade de Sariu. Et il les avait vu.
        - Goldar, poursuis-les et arrête les, s’il te plaît.
        - Oui, ce sera fait. Je ne vais pas leur laisser le temps de dire adieu à leurs amis.
    Goldar s’élança à la rencontre des deux Rangers qui étaient quelques mètres devant lui. Mais ces derniers arrivaient près de leurs alliés qui n’avaient pu retenir le coffre : en effet, les patrouilles de Sariu l’avaient repris.
        - Tommy, se lamenta Trini, on n’a pas pu le retenir, je suis désolée…
        - Ce n’est pas grave, puisque Kimberly a eu une idée bien plus intéressante. Laissons le coffre revenir à Sariu.
        - Mais tu rigoles ? s’étonna Jason, qui ne croyait pas la plaisanterie de son ami.
        - En fait, dit Kimberly, nous allons retenir Goldar. Il sera notre monnaie d’échange contre le coffre.
        - Mais tu crois vraiment que… commença Billy.
        - Goldar ne vaut rien ! Personne ne donnerait une rançon pour le récupérer ! jugea Trini, perplexe.
        - Nous n’avons plus le temps, coupa Tommy. Kimberly, arme ton arc laser. Pendant que nous quatre nous retiendrons Goldar, tu le braqueras, sans tirer bien évidemment. Allez, on va tous sur Goldar… maintenant !
    Les Rangers ne se posèrent pas de question et profitèrent du transfert du coffre entre l’escouade et Sariu pour se diriger vers Goldar. Jason et Billy attrapèrent le bras gauche alors que Tommy et Trini se chargèrent du bras droit. Kimberly se plaça devant lui, tendant son arc et le pointant qu’à une dizaine de centimètres de la tête du monstre ailé.
        - Eh ! Mais qu’est ce que…
    Goldar était solidement tenu par les Rangers, malgré le fait qu’il soit à proximité de la plantation des anges.
        - C’est ce qu’on appelle attraper un otage ! dit Trini.
        - Sariu ! appela Kimberly. Si tu embarques ce coffre, nous tuons Goldar. Je n’hésiterai pas à lui tirer deux flèches entre les yeux.
        - Et pas non plus dans chaque œil, tant que tu y es ! répondit Squatt, qui vit Goldar changer de regard envers lui : plus menaçant encore.
        - C’est une bonne idée, ça, Goldar. Rends-toi à l’évidence, tu es vaincu, ça crève les yeux ! provoqua la Ranger Rose.
        - Je ne vais pas me laisse faire, petits morveux !
    Goldar commença à battre des ailes.
        - Attention, alerta Billy, il essaie de s’envoler !
        - Kimberly, n’hésite-pas ! balança Tommy.
        - Euh non, arrêtez ! cessa Goldar, qui avait peur pour sa peau, et qui ce coup-ci, battait de l’aile mais l’expression avait un tout autre sens.
    Sariu s’était figé. Il fixait Goldar, puis regarda son coffre, sa plantation des anges. Les Power Rangers l’avaient piégé.
     
    ***
     
    A près de trois-cent quatre-vingt mille kilomètres de la Terre, du haut du Palais Lunaire, le Seigneur Zedd, Rita Repulsa, Finster et le Babouin à têtes venimeuses, rapatrié après la fuite des Rangers, restaient bouche bée.
        - Mais qu’est ce qu’il attend, s’impatienta Zedd comme à son habitude, qu’il ramène ces foutues plantes ! On trouvera bien un remplaçant à Goldar.
        - Mais tu t’entends parler des fois, ignoble mari ? hoqueta Rita. Je ne peux pas le croire.
        - Je suis désolé, femme, je ne fais pas dans le social moi. Et toi non plus ! Tu n’as jamais été fine avec Goldar.
        - Ah bon ? Et pourquoi ?
        - Est-il utile de te rappeler que c’est toi qui lui a supprimé ses ailes ? Et que c’est moi qui lui les a restitué ?
        - Ce n’était que de la pitié ! Tu lui a redonné les ailes car tu aimes les lèche-bottes !
        - Oui et… NON !!! Bien sûr que non ! C’est mon infinie bonté, c’est tout. Tu ne pourras jamais me comprendre, ma pauvre folle !
        - Laisse-moi rire ! Et laisse Goldar vivre ! Même si ces plantes pourraient nous être d’une aide inestimable. Et je t’interdis de me traiter de folle, même si c’est vrai qu’on pourrait penser que tu as raison.
        - Et bien justement. Goldar n’est pas indispensable et j’espère que Sariu va s’en rendre compte avant qu’il ne soit trop tard. Cet imbécile n’a jamais remporté la moindre attaque.
    Finster approuvait plutôt le choix de Rita, sa reine de toujours. Des fois, il fallait savoir être humain, même si lui-même était un alien.
    Mais le Seigneur Zedd avait toujours eu cette attitude, celle de ne penser qu’à ses intérêts personnels, sans tenir compte du reste ; par le passé cela s’était déjà vérifié.
     
    ***
     
        Sariu allait s’adresser au Rangers. Il se sentait humilié.
        - Vous êtes plus futés que je le pensais. Vous formeriez une belle escouade.
        - Une escouade qui défend les valeurs du bien, répondit le Ranger Rouge, non pas les intérêts des forces du Seigneur Zedd. Tu nous rends le coffre, et Goldar repart avec la vie sauve. Et tu n’as pas vraiment le choix.
        - On a toujours le choix, dans la vie, balbutia Sariu. Et puis, à quoi va vous servir ce coffre ? Vous ne savez même pas ce qu’il contient.
        - Peu importe, Zordon nous a demandé de le reprendre…
        - Ne me parlez pas de Zordon !!! répliqua Sariu en haussant le ton. Cet être est mon pire ennemi, il ne mérite pas que l’on parle de lui. Il ne mérite qu’une chose : la souffrance, la souffrance !!! Je le hais ! Si vous saviez ce qu’il a causé comme mal sur ma planète…
        - Certes, répondit Trini, mais ça, on s’en fout un peu, même beaucoup. Tu n’es pas ici pour raconter ta vie.
        - Et toi, petite peste aux même couleurs que moi, tu n’es pas là pour me parler sur ce ton, à ce que je sache, je n’ai pas été insultant moi, espèce de gamine, espèce d’incapable ! Grosse tâche !
        - Encore un mot déplacé envers ma collègue et on rajoute deux tiges laser dans le crâne de Goldar, jura Tommy.
        - Maître… s’il vous plaît… supplia Goldar. Je suis trop jeune pour mourir…
    Malgré la situation extrêmement tendue, la scène était risible. Jason éclata de rire sous son casque tout comme Billy.
        - Alors, Sariu, relança le Ranger Blanc. Quel est ton choix ? Même si je crains que tu n’aies pas le choix.
        - Goldar risque la mort, rappela la Ranger Rose. Ce sera une fierté pour moi de tuer cette infâme bestiole, provoqua même la jeune femme d’un air sadique. Il représente une grande menace.
        - Oui, en l’éliminant, ce ne serait pas une vengeance personnelle, mais une bonne action dans notre but de sauvegarder la paix sur notre planète, enchérit Tommy, afin d’influer sur les sentiments de leur nouvel ennemi jaune.
    Un court moment, Goldar pensa pouvoir se téléporter subitement mais il avait peur que la flèche de l’arc soit lâchée un laps de temps avant qu’il ne disparaisse. Il rechigna à tenter la manœuvre, qui, aussi bien trouvée fut-elle, était dangereuse. Il n’espérait qu’une chose : que Sariu laisse le coffre de la plantation des anges aux Power Rangers. Ensuite, Goldar aurait une dette éternelle envers le prince de Pluton pour qui, et ce n’était plus un secret, son admiration était immense.
    Sariu respira une grande bouffée d’air – les plutoniens avaient aussi un besoin vital de respirer, mais ils pouvaient inhaler n’importe quel gaz, hormis ceux qui étaient toxiques bien évidemment – afin de faire pénétrer le plus possible les senteurs s’échappant du coffre de la plantation des anges qu’il avait laissé légèrement entrouvert. Il avait aussi le choix de remettre le coffre ouvert aux Rangers afin qu’ils s’intoxiquent mais leurs casques devaient sans doute les protéger. Tant pis, après deux minutes de réflexion, Sariu obéit aux Rangers.
        - Très bien. Je vous remets le coffre. La perte d’un membre de mes équipes m’est si douloureuse que je ne peux me permettre la mort de Goldar. J’ai une grande confiance en lui, et je suis certain que jamais tes talents n’ont été exploités à fond.
        - Arrête, sortit Tommy, Goldar va s’exciter tout seul là.
        - Crétin, répondit le concerné par les attaques verbales du Ranger Blanc.
        - Je pose le coffre à terre. Venez le chercher.
        - Très bien. On ne lâche pas Goldar d’accord ! dit Tommy.
    Les cinq Rangers et leur prisonnier passèrent devant Squatt et Baboo puis devant l’escouade qui avait reçu l’ordre de ne pas intervenir. Le coffre n’était plus très loin…
    Ca y est, ils y étaient. Kimberly monta sur le coffre, pointant toujours son arme sur le détenu, en cas de retournement de situation, où si Sariu changeait d’avis.
        - Maintenant, Kimberly, dit Tommy gentiment, tu peux te téléporter avec le coffre ?
        - Il ne va pas être trop lourd ?
        - Ne t’inquiète-pas, répondit Billy, Alpha vient d’augmenter la charge utile de la téléportation.
        - Très bien. J’y vais, à tout à l’heure ! Zordon va être content du cadeau qu’on lui apporte…
    Kimberly et le coffre furent recouverts d’une masse rose, et ils disparurent du terrain. Les Rangers restants relâchèrent Goldar, et se téléportèrent ensuite à leur tour au Centre de Commandes, heureux du succès de leur mission.
     
        Sariu était anéanti. Il venait de perdre de nouveau la plantation des anges, si près du but ! Comme dans le passé, Zordon avait contrecarré son ascension vers la force absolue. Et pendant que Goldar se pressa d’aller étriper Squatt pour le coup des yeux crevés, Sariu se dit que sa vengeance serait terrible, et qu’elle ne se ferait pas attendre.
        - Goldar, nous rentrons.
        - Oh, excusez-moi, Maître, s’agenouilla Goldar. Je vous remercie. J’ai une dette envers vous, demandez-moi ce que vous voudrez.
        - Je vais avoir besoin de toi, très bientôt. Tu vas aller infiltrer le Centre de Commandes.
        - Maître, répondit le guerrier ailé, le Centre de Commandes est muni d’un puissant bouclier. Seul un Power Ranger peut y pénétrer. Sans médaillon, nous ne pouvons pas.
    C’était un nouveau coup de massue pour Sariu. Il lui faudrait établir un plan exceptionnel afin de récupérer ce coffre. Il s’accordera le temps de la réflexion une fois revenu sur la Lune. Ce qui ne devrait tarder car Sariu rassembla sa troupe, se concentra quelques secondes, et quitta Angel Grove pour un voyage de la Terre à la Lune si rapide que Jules Verne, avec ses théories littéraires, pouvait être considéré comme un amateur.
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    Message par KL44 Ven 6 Fév - 9:55

    Les chapitres 9 et 10...

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    CHAPITRE 9
    Souvenirs et vengeance
     
        Les cinq Rangers étaient revenus au Centre de Commandes. Zack, Adam, Aisha et Rocky les félicitèrent, avant Zordon qui avait un grand nombre de choses à dire.
        - Bravo, Rangers. Vous avez réussi à repousser l’attaque de Sariu et à rapporter ce coffre. Mention spéciale à Kimberly qui a eu cette très bonne idée de prendre Goldar en otage.
        - Il a été notre monnaie d’échange, répondit la concernée. Je suis heureuse que ça a fonctionné.
        - Aussi, après ce succès, je vais tout de même vous expliquer en quoi ce coffre est-il si important.Et vous comprendrez pourquoi votre succès est d’une importance capitale.
    Et Zordon raconta toute l’histoire de la plantation des anges, ses conséquences mortelles, sa guerre contre Sariu, l’ultime combat contre le prince de Pluton. En même temps, il se remémora quelque peu les scènes, aussi bien celles victorieuses que les défaites.
        - Voilà le pourquoi du comment. Avec ces plantes, Sariu et Zedd seraient devenus invincibles.
    Les Rangers se regardèrent, mais Billy avait une remarque à faire.
        - Zordon, il y a quelque chose d’étrange. Tout à l’heure, j’ai aperçu Sariu respirer près du coffre qui m’avait l’air entrouvert. Si ces plantes sont toxiques, comment se fait-il qu’il ne soit pas mort ?
        - Ce que tu m’apprends est très intéressant, Billy, oui, très intéressant. Je l’avais déjà vu faire à de nombreuses reprises par le passé lors de nos croisades, et je n’ai jamais su pourquoi Sariu résistait au poison de ses plantes, contrairement aux autres plutoniens et même aux êtres vivants en général. Pour l’instant, félicitons-nous de détenir la plantation des anges ici. Personne ne pourra venir le chercher dans le Centre de Commandes.
        - Oui, forcément, intervint Alpha, puisque nous sommes protégés par un champ assez puissant.
        - Concernant les Zeo Zords, Alpha tente toujours de trouver un moyen d’entrer dans leurs données. Sans les médaillons Zeo, c’est une quête très complexe.
        - Dommage, répondit Rocky. Mais croisons les doigts.
        - Rangers, conclut Zordon, encore merci pour cette réussite. Je vous libère. Vous pouvez vaquer à vos occupations, mais restez quand même disponibles. On ne sait jamais, Sariu peut réagir à tout moment. Sa mauvaise foi est aussi légendaire que ses courts délais de réplique.
        - Pour fêter ça, je vous invite tous à boire un verre à la Maison des Jeunes, proposa Jason.
        - Cool, répondit Zack, et c’est toi qui paies Jason ?
        - Penses-tu, ça va encore être Ernie qui va nous offrir sa tournée, charia Aisha.
        - Euh… répondit Kimberly, en regardant Tommy, je ne vais pas pouvoir venir, j’ai quelques trucs à faire, je dois passer chez mes parents.
        - C’est dommage, dit Trini. C’était une bonne occasion de fêter notre victoire. Toi Billy, tu viens, c’est ok, Zack aussi, et Tommy, tu nous accompagnes aussi ?
        - Et bien… balbutia le Ranger Blanc, je… non, j’ai un élève qui m’a demandé des cours supplémentaires de karaté, et ça fait déjà quelques semaines déjà qu’il attend, alors, je préfère y aller maintenant, comme ça ce sera fait.
    Kimberly esquissa un sourire peu discret.
        - Oh, quel dommage, dit Zack, qui avait compris les plans des deux grands – ou petits – amis.
        - Bon, s’impatienta Adam, on y va ? Ca va vraiment nous détendre, on en a bien besoin par les temps qui courent.
        - Bonne fin de soirée, mes amis, dit Alpha.
    Tous les jeunes sauf Kimberly et Tommy se téléportèrent vers la Maison des Jeunes. Les deux restants laissèrent quelques secondes avant de faire de même mais pour une tout autre destination : ils allaient faire ensemble les boutiques en centre-ville.
    Une fois partis, Zordon préféra prévenir Alpha 5 d’un danger potentiel.
       - Je souhaite que tu surveilles les Power Rangers où qu’ils soient. Je crains que Sariu revienne rapidement se venger. Il n’a sans doute pas digéré le fait d’avoir été laminé par notre équipe de justiciers.
        - Bien fait pour lui, oui, bien fait ! s’enthousiasma le petit robot.
    Alpha mit en marche les radars et activa les écrans de contrôle. Zordon n’aimait pas l’idée de suivre les jeunes à la trace, mais il privilégiait la prévention plutôt que le désastre.
     
    ***
     
        Sariu n’était pas en train de guetter les Power Rangers. Une fois de plus son passé douloureux contre Zordon le rattrapait. Il se remémorait ce combat perdu, lorsqu’il fut expédié de force loin dans l’espace. Ses pensées décuplaient sa haine, son agressivité et sa rancœur envers les terriens en général, envers tous les humains, envers tous ceux qui ne faisaient pas partie de ses alliés. Il se revoyait, lors de ce combat…
     
        Il pleuvait légèrement ce jour-là, ce jour qui, sept mille sept cent ans auparavant, aurait pu marquer la fin de Zordon et de ses troupes. Cette ville d’Angel Grove n’existait pas encore, et il n’y avait que des terrains vagues, avec quelques bois et des plateaux. Seul un imposant édifice en construction surplombait au loin la chaîne de petites montagnes. Sariu se souvenait exactement… il venait de sortir par effraction d’une prison et il s’était retrouvé seul dans les montagnes. Mais ses troupes avaient réussi à le rejoindre.
        - C’est sans doute ici que ce pitre de Zordon se cache, avait dit le prince Pluton a l’un de ses généraux à la tête d’une puissante armée : le Général Klovezeriu.
        - Que comptez-vous faire, mon prince ? avait répondu ce général.
        - Partez avec vos troupes vers nos vaisseaux, et soignez les blessés. La guerre est pratiquement terminée, je n’ai plus qu’à retrouver Zordon et à l’assassiner. Ensuite, cette planète fera partie de notre zone d’occupation spatiale.
        - Très bien, mon prince.
        - Je vais m’occuper moi-même de Zordon. Je sais qu’il tente de me retrouver, qu’il est sur mes traces. Il est grand temps qu’il cesse ses activités. Je vais le mettre à l’arrêt.
    Le Général Klovezeriu et ses hommes retournèrent vers la petite prairie entourée de chênes où les vaisseaux avaient été parqués.
     
        A partir de ce moment, Sariu avait été seul, seul à rechercher Zordon.
    Ce dernier vint à sa rencontre plus rapidement qu’il ne l’aurait pensé.
    A l’époque, Zordon était un humain, et non pas un être dimensionnel en tube.
    Les deux protagonistes se trouvaient l’un en face de l’autre, à près de six mètres l’un de l’autre, au milieu des roches et de quelques capsules spatiales d’évacuation que les humains avaient crée en cas de danger et d’envahissement de la Terre.
    Pendant quelques secondes, il s’étaient fixés sans parler, le silence n’étant rompu que par de petits éboulements de cailloux dévalant la montagne. Sariu le premier parla.
        - J’admets que ta mort va me soulager. Je ne peux plus te voir.
        - Ton arrogance et ta soif de pouvoir t’ont fait commettre des actes odieux, avait répondu Zordon. Stoppe immédiatement tes projets les plus fous. Le mal ne peut régner. Je te ramène en prison sans passer par la case victoire.
        - Tu n’as pas le monopole ici. Cette planète est déjà à moi. Tout est à moi ! Si tu n’es pas avec moi, alors tu es contre moi, avait alors rétorqué le prince de Pluton.
        - Seule la vermine dans ton genre est si absolue, provoqua alors le meneur du bien. Tant pis, je ferai ce qu’il faut faire.
        - C’est-à-dire ?
        - T’éliminer. Et pour cela, je vais avoir besoin de mes nouveaux pouvoirs.
        - Tes nouveaux pouvoirs ? demanda Sariu, curieux de voir à quoi il devait s’attendre, sans pour autant craindre la menace de son ennemi.
    Zordon ôta alors sa cape et sortit un étrange objet gris avec un médaillon doré au centre. Il le prit à deux mains et le tendit devant lui.
        - Si ça marche, tu peux faire ta prière et dire au revoir à Zedd, dit Zordon, calmement.
    Sariu ne comprenait pas ce que Zordon allait faire. Alors, rapidement, il fit un bond en avant en sa direction.
        - Transmut… commença Zordon, en levant l’objet vers le ciel.
    Sariu sauta sur Zordon qui lâcha son objet.
        - Mon transmutateur prototype ! Sariu, tu vas me le payer.
    S’en suivit un duel acharné et mythique pendant plusieurs longues minutes. Jusqu’au moment ou Zordon, faible et blessé, parvint tout de même à coincer Sariu dans une capsule d’évacuation et à enclencher des coordonnées lointaines dans l’ordinateur de lancement. La propulsion fut si violente que Sariu perdit connaissance et ce pendant de longues heures.
     
        Sariu sortit de ses pensées si réalistes.
    Non, il était bien au sein du Palais Lunaire. Il quitta ses funestes souvenirs et se concentra désormais sur un futur plan d’attaque. Il s’avança vers le balcon où se trouvait déjà Finster et Goldar.
        - Goldar, dit Sariu tout en glissant son œil gauche derrière le télescope, je vais avoir besoin de toi très bientôt. Nous allons attaquer d’ici peu.
        - Excellente idée, car avec la nuit sur Terre, les Rangers seront plus en difficulté, répondit Goldar sans réfléchir au sens de sa réponse.
        - Tu as vu juste. Mais je vois que ces jeunes sont en ce moment scindés en deux groupes. Commençons par cette Kimberly, la Ranger Rose, et ce Tommy, le Ranger Blanc. Ce sont ces deux Rangers qui ont mis sur pied le plan pour récupérer le coffre que je compte leur ravir par n’importe quel moyen. Mais cela viendra plus tard. Je vais déjà me débarrasser de ces deux-là. On verra la suite après.
        - Prince, intervint Finster, voulez-vous un monstre pour vous suppléer ?
        - Pour l’instant non mon ami, j’ai déjà Goldar et mon escouade avec moi. Mais pensez si possible à remettre à niveau le Babouin à flèches venimeuses qui m’a paru très efficace, mais hélas, pas assez pour contenir les Power Rangers.
    Finster acquiesça. Goldar, suivi de douze milices plutoniennes, rejoignit Sariu pour un départ imminent vers Angel Grove.
     
    ***
     
    Une belle nuit étoilée avait pris place au dessus des passants. Il était près de vingt heures, mais de nombreux passants flânaient encore dans les avenues commerciales et les grandes surfaces. Et malgré certaines vitrines encore cassées et quelques boutiques fermées pour travaux, il y avait du monde à faire ses courses. Ou tout simplement à se balader, comme de nombreux jeunes qui rentraient et sortaient des magasins. Tommy et Kimberly étaient de ceux-là. Le premier portait les sacs de vêtements de la deuxième qui n’aurait en aucun cas loupé les bonnes affaires après une journée aussi fatigante que celle-ci.
        - Kim, si on allait se poser un peu, on va aller prendre un verre au 911 Coffee si tu veux bien.
        - Mes sacs sont trop lourds ? Bon d’accord ça marche. Ca fait en effet un peu loin de rejoindre les autres à pied. Et puis, on est bien tous les deux…
        - La voiture n’est pas loin. On pose les sacs dans la voiture et on va boire un coup.
    Les deux jeunes amis, pas encore en couple, se dirigèrent vers le parking qui se trouvait à l’intersection de deux grandes rues. Ils décidèrent de couper par un petit square qui faisait office de raccourci. Ce square était désert malgré le fait qu’il n’était pas encore trop tard. Désert, presque. Tommy aperçut au loin quelques personnes debout qui s’avançaient vers eux.
        - Qui c’est ? demanda Kimberly à Tommy.
        - Si je le savais, je ne serais pas si inquiet…
    Puis ils reconnurent Sariu et ses troupes, avec Goldar. Les deux jeunes reculèrent d’un pas, voulant fuir, mais d’autres sbires plutoniens leur barraient le passage et les encerclaient.
        - Oh non ! C’est pas vrai ! balbutia Kimberly.
        - Alors, Rangers, ria Sariu, vous n’avez pas l’air heureux de voir votre déchéance approcher à grande vitesse !
        - Vous allez payer pour votre manque de respect envers Sariu, ajoura Goldar.
        - Sariu, rétorqua Tommy, tu dois avoir les fesses propres !
        - Hein, se demanda Sariu, étonné, mais pourquoi ?
        - Parce que Goldar est un beau lèche-cul ! lança Tommy.
        - Je vais te tuer, cria Goldar, très vexé et énervé.
    Kimberly commença à chercher son médaillon, et Tommy fit de même. Mais il ne savait pas si les troupes de Sariu étaient puissantes naturellement, ou même si en l’absence des fameuses plantes ils étaient si puissants.
        - Finissons-en, à l’attaque, ordonna Sariu à ses chasseurs de têtes. Goldar, mon ami, reste avec moi et assiste à notre revanche. Même en Rangers ils ne pourront rien faire, nous sommes bien plus forts qu’eux.
    Kimberly et Tommy se regardèrent rapidement.
        - On se transmute ? demanda Kimberly. 
        - Oui, mais pas en Power Rangers si tu vois ce que je veux dire. On va essayer nos autres pouvoirs contre eux.
    La jeune femme comprit. Son bras gauche fit un arc de cercle rose, puis elle ramena ses deux mains vers son bas ventre puis les tendit devant elle. Tommy en fit de même.
        - Ninja Power, maintenant ! lancèrent-ils en chœur avant de recevoir la tenue et les pouvoirs ninjettis.
    Sariu ne s’attendait pas à cela. Il ne connaissait nullement ces pouvoirs.
        - Et bien, je trouve cela épatant ! dit-il. Epatant… de ridicule. Vous vous prenez pour des samouraïs maintenant ?
        - Parce que toi tu te prends pour qui ? répliqua sèchement Tommy. On ne va pas se laisser faire.
        - On est prêts, ajouta même Kimberly.
        - Prêts à quoi au juste, demanda Goldar, à mourir ?
        - Attaquez, patrouilles, ordonna de nouveau Sariu.
    Les deux ninjettis étaient prêts à défendre leur peau, même en écrasante infériorité numérique. Mais dans la pénombre. Tommy entama alors une série de grigris qu’il ne pouvait exécuter que par le biais de ces pouvoirs bien particulier, qui n’étaient pas plus impressionnant que ceux que renfermaient les médaillons Power Rangers, mais sans doute plus rapides et plus vicieux. Il réussit à envoyer assez vite un sbire de Pluton au tapis – enfin, dans des haies – pendant que Kimberly jouait avec les autres troufions en esquivant les offensives avec une vivacité assez incroyable, qui dégoutait déjà Sariu.
        - Non mais attendez, soldats, je veux voir autre chose que ça ! Il faut que vous les écrasiez comme des mouches de Vénus. N’oubliez-pas que ce sont les envoyés de Zordon, notre ennemi à tous !
    L’escouade avait compris le message. Elle resserra les rangs et tenta d’améliorer les attaques. Les deux jeunes Rangers auréolés des pouvoirs Ninjettis devaient maintenant faire très attention face à l’agressivité accrue des ennemis.




    CHAPITRE 10
    La quête de la plantation à tout prix
     
        Il y avait de l’action.
    A deux contre quatorze, le duo de ninjettis avait dorénavant bien du mal à entreprendre quelque tactique que ce soit. Pourtant, ils tentaient. Pendant que Kimberly se voyait encercler par six des protégés du vilain Sariu, Tommy essayait de lutter non sans contraintes. De plus, la nuit obscure qui s’abattait rapidement sur Angel Grove n’arrangeait rien.
       - Six moins deux, ça ne fait plus que quatre, s’enchantait Sariu, pensant définitivement mettre un terme, tour à tour, à chacun des Rangers.
        - Bravo, Maître, ne put s’empêcher de rajouter Goldar, admirant le magnifique spectacle dans lequel deux Ninjettis se retrouvaient atomisés, humiliés. Il éprouvait d’autant plus de plaisir à voir Tommy en difficulté.
        - Rendez-nous le coffre avec la plantation des anges et je vous laisserai peut-être en paix.
    Tommy, donnant des coups de genoux à un ennemi, entendit les paroles de Sariu. Mais, il avait une tout autre idée : il se doutait bien que Zordon le surveillait d’une façon ou d’une autre alors il se dit qu’il fallait mieux temporiser en attendant le renfort de ses amis. Mais allaient-ils tenir encore très longtemps…
     
    ***
     
        A la Maison des Jeunes, nombreux étaient ceux qui s’étaient attroupés autour de la télévision : une édition spéciale du journal télévisé était diffusée.
        « Nouvelle disparition à Angel Grove, après un jeune homme ce matin, c’est maintenant une femme d’à peine vingt ans qui a fait l’objet d’un enlèvement bien mystérieux… »
        - Si ce n’est pas malheureux ça, se désola Zack. Comme quoi, je me plains avec ma petite blessure, mais il y a bien plus grave.
        - La mode était au pillage, si maintenant il y a des enlèvements, où va-t-on ! râla Jason.
        - A cette allure, on va devoir suppléer la police, murmura Billy.
    Même Bulk et Skull restaient attentifs devant les faits rapportés.
        - Les gars, demanda Aisha, ça ne vous donne pas trop envie d’enfiler votre uniforme et d’aller rechercher les salopards qui ont enlevé ces deux personnes ?
        - Euh… commença Skull, pour l’instant, nous sommes suspendus. Nous avons été surpris à… faire des bêtises…
        - Oui, poursuivit Bulk, nous sommes sanctionnés pour des broutilles, comme quoi des gens nous auraient vu piller des boutiques alors que ce n’est même pas vrai !
        - Oui, Bulk a raison, on y mettrait notre main à…
        - Euh, mauvaise idée, chuchota Bulk tout en donnant un coup d’épaule à son compère.
        - Taisez-vous, on écoute les infos, s’agaça Ernie, le patron du bar. Ces deux-là, je vous jure…
    Les jeunes allaient trinquer lorsque les communicateurs sonnèrent.
        - Bon, dit Jason, buvez cul sec et retrouvons-nous dehors. Dépêchons-nous.
    Puis les sept amis suivirent les consignes de Jason. Ils s’éclipsèrent en vitesse et sortirent de la Maison des Jeunes. Tout en se regroupant autour du Ranger Rouge, ils piochèrent dans leur poche afin de sortir leurs transmutateurs.
        - Ici Jason, que se passe-t-il ?
        - Rangers, prononça la voix de l’être dimensionnel via le communicateur, Tommy et Kimberly sont en très grand danger. Ils sont localisés dans la zone commerciale est d’Angel Grove, dans un square.
        - Oui, très bien, nous préparons la téléportation immédiatement.
    Mais, Jason n’avait pas terminé ces mots qu’une armada de patrouilleurs apparut devant eux. Les jeunes, aveuglées par la nuit et l’absence d’éclairage en état de fonctionnement, ne purent identifier le nombre d’assaillants.
        - Zordon, reprit Jason, nous sommes aussi attaqués.
        - Alors, faites de votre mieux. Eliminez vos ennemis proches et ensuite, partez à la rescousse de Tommy et Kimberly. Zack, tu sais ce qu’il te reste à faire. Nous t’attendons. Bon courage.
        - Bon, je rentre chez papa Zordon, se lamenta Zack. Désolé les amis.
        - Pas de souci, souffla Trini.
    Zack disparut, entouré d’un épais nuage noir qui s’envola faire le ciel obscur. Les six jeunes étaient alignés. Adam, Rocky et Aisha, qui avaient depuis le temps quelques fourmis dans les pattes, allaient enfin pouvoir passer à l’action. Ils pouvaient maintenant distinguer au moins dix patrouilleurs qui avaient la bougeotte.
        - Prêts ! A l’attaque ! lança Jason à destination aussi bien de ses alliés que de ses ennemis, histoire de les mettre en garde.
        - On ne voit pas grand-chose, se plaignit Aisha, c’est pas évident !
        - Rassures-toi, les patrouilleurs ne voient pas tellement non plus, la rassura Rocky. Vu comment ils se dandinent… regarde-moi ça !
        - Ca fait du bien de se sentir supérieur à son adversaire, conclut Billy qui venait de faire exploser un patrouilleur après un coup de coude excellemment bien placé, mais quelque peu involontaire.
    Les Rangers, même sans leurs combinaisons, pouvaient se vanter d’avoir un niveau de jeu largement supérieur aux envoyés du Seigneur Zedd.
     
    ***
     
        Alors que Finster soignait les quelques blessures du Babouin à flèches venimeuses, Rita Repulsa tenait dans sa main le médaillon qui autrefois avait équipé le puissant Power Ranger Vert. Le Seigneur Zedd se trouvait juste à côté, et il somnolait à moitié tout en fixant les déboires des Rangers par le télescope.
        - Je ne sais pas si on doit le réutiliser maintenant, se tracassait Rita. Nous risquerions encore de le perdre au profit des Rangers.
       - Gardons-le pour l’instant, répondit Zedd, entre deux bâillements. Nous pourrons l’utiliser en cas de besoin urgent. Mais Sariu aurait un projet fabuleux à propos de ce médaillon.
        - D’accord, alors, je le repose dans notre chambre. On dort dans laquelle déjà en ce moment ?
        - La vingt-sixième, ma chère et tendre hideuse sorcière. Celle au fond à droite, après la salle des trophées, à côté de l’ancien passage secret qui menait aux armureries.
        - La salle des trophées est si vide que je la confonds avec n’importe quelle autre pièce du Palais Lunaire, conclut Rita ironiquement, provoquant quelque peu la colère chez le Seigneur Zedd, qui resta muet. Rita changea de sujet.
        - Et alors, ça donne quoi sur Terre, à Angel Grove, cité des nazes ? Ca gaze pour nous ?
        - Pour l’instant, ça se présente bien, même très bien, se réjouit le seigneur rouge. Mais la diversion adressée aux Rangers près de la Maison des Jeunes ne tiendra plus très longtemps. Tant pis, il faut envoyer le Babouin à flèches rouges vers Sariu afin qu’il anticipe l’arrivée prochaine de renforts ennemis.
        - Je m’en vais prévenir Finster afin qu’il termine les soins sur notre alien combattant, dit Rita.
       - S’il n’est pas entièrement soigné, on l’envoie quand même. Tant pis. Si seulement on avait la plantation des anges, on serait invincible à cette heure-ci. Je ne supporte pas l’idée de voir Zordon détenir ce coffre. Ca me met hors de moi ! Je les hais ! Heureusement que Sariu est venu nous aider.
        - Ne t’inquiètes-pas, Zeddy, répondit Rita qui revenait du laboratoire scientifique de Finster, il nous reste encore quelques ressources. Nous avons des patrouilleurs, des tengas, des aliens conçus par Finster et surtout, le soutien sans faille de Pluton donc de Sariu. Il ne manque plus que mon frère Rito…
        - Et tant qu’on y est, pas ton père non plus ?
    Rita se tut. Elle savait que Zedd détestait Master Vile, le père de Rita et Rito à un tel point qu’il serait même capable de l’assassiner. Et c’était réciproque, Master Vile ne portant pas le seigneur du mal dans ses cœurs : il avait six cœurs dont un dans chaque main.
     
    ***
     
        Enfin, l’équipe composée de Trini, Jason, Billy, Aisha, Rocky et Adam était venue à bout des patrouilleurs. Ils étaient éreintés mais soulagés. Ils préparèrent la téléportation.
        - Ouf ! Prêts à se téléporter ? demanda Jason, qui, en l’absence de Tommy, était toujours le leader incontesté de l’équipe.
        - On vient avec toi ? demanda Adam tout en désignant Rocky et Aisha.
        - C’est vous qui voyez. Si vous ne vous sentez pas capable, n’hésitez-pas à retourner au Centre de Commandes.
    Les trois jeunes non-Rangers se regardèrent et approuvèrent de la tête.
        - Zordon n’a pas donné de consigne, alors on vous suit, déclara Rocky.
        - Alors on y va, on se transmutera une fois sur place, continua Jason. Toi, Aisha et Rocky, vous irez vous planquer et vous interviendrez qu’au cas où nous sommes en difficultés en créant un effet de surprise. Trini, Billy et moi-même, on ira se frotter aux plutoniens et délivrer Kim et Tommy.
        - Bon ben, c’est parti alors… souffla Billy. Retour vers l’action !
    Et ils partirent par les airs à la rescousse.
     
    ***
     
        Et ils en avaient besoin de leurs amis ! Les ninjettis déjà engagés se trouvaient désormais côte à côte, sans voir pu mettre hors de combat le moindre troufion plutonien. Ca en devenait déconcertant.
        - Kim, on n’a pas le choix, on passe en mode combinaison fluo.
        - En même temps, le blanc fluo ça ne donne pas grand-chose, plaça Kimberly.
        - Transmutation sans délai ! esquissa Tommy après un sourire suite à la petite blague de sa meilleure copine. Par le pouvoir du Ranger Blanc !
        - Par le pouvoir du Ranger Rose !
        - T’as oublié de dire Rose fluo…
    Ca y est, Tommy et Kimberly étaient en Power Rangers. Chacun sortit son arme attitrée. Le Ranger Blanc se servit de Saba pour lutter mais la Ranger Rose avait bien du mal à trouver du recul pour armer une flèche laser sur son arc.
        - Tommy, regarde là-bas ! Ils arrivent ! Trini et les autres !
    Trini, Jason et Billy se tenaient à quelques mètres. Ils étaient en phase transmutative.
        - Par le pouvoir du Ranger Bleu ! fit Billy
        - Par le pouvoir du Ranger Jaune ! enchaîna Trini.
       - Par le pouvoir du Ranger Rouge ! termina Jason. On arrive, tenez bon. Sortez vos armes, citoyens d’Angel Grove. Déformez ses bataillons. Mais ne marchons pas, courrons !
        - Allez, lança Sariu à ses gardes, redoublez d’efforts. Goldar, tu es libre d’agir.
    Goldar s’élança à l’assaut des Rangers, muni de son glaive.
     
        Aisha, Adam et Rocky avaient pris soin sans faire de bruit d’aller se dissimuler derrière un buisson assez épais pour cacher dix personnes.
        - C’est bon, murmura Aisha, on ne nous verra pas ici.
        - Par contre, moi, j’ai un peu froid, se plaignit Adam.
        - Oui, moi aussi, confirma Rocky.
        - Vous allez bientôt avoir moins froid, ajouta une quatrième voix qui glaça le sang des trois jeunes.
        - Qui c’est ? Rocky, c’est toi ? fit Aisha toute tremblante.
        - Non c’est pas lui. Je suis bien plus poilu que lui sinon c’est qu’il ne connaît pas le rasoir. Et puis moi, je sais grimper aux arbres et lancer des flèches si empoisonnées que je peux tuer un éléphant en quelques secondes.
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    MMPR S4, épisode 2 : Angel Grove et le reste du monde Empty Re: MMPR S4, épisode 2 : Angel Grove et le reste du monde

    Message par KL44 Sam 7 Fév - 20:13

    Bonsoir à tous,
    voici les chapitres 11 et 12. Nous arrivons bientôt à la fin, qui sera mise en ligne demain.
    Les aventures des Rangers continuent...

    -----



    CHAPITRE 11
    Terre versus Pluton
     
        - Mais qu’est-ce que c’est que cette bête ignoble ? cria Adam qui avait sorti un petit porte-clés lumineux et qui pouvait cerner la voix aussi mystérieuse qu’embarrassante.
        - Je suis le Babouin à flèches rouge, et je suis là pour tuer les Power Rangers. Vous n’êtes pas des Power Rangers, alors fichez-moi la paix.
        - Et bien… commença Adam.
        - Attends, coupa Aisha, qui avait une idée bien en tête. Non, et nous ne savons pas ce qu’ils viennent faire ici. A vrai dire, on ne les aime pas vraiment. Qu’est-ce que tu veux leur faire ?
    Le Babouin, interloqué, ne savait pas quoi répondre. Pouvait-il se servir de ces jeunes comme appât ? Peut-être qu’une bien meilleure opportunité pouvait d’offrir à lui, si ces trois jeunes adultes devenaient, le temps d’un crime, ses alliés. Il était séduit par le succès que pourrait occasionner la deuxième idée. Mais, en même temps, il avait des doutes sur leur crédibilité. Ces jeunes ne sont que des humains après tout, pensa-t-il…
        - Ecoutez-moi, humains, leur adressa-t-il alors, j’ai un marché à vous proposer. Alors voilà…
    Aisha, Adam, et Rocky, qui ne savaient pas où allaient mener cette farce, restèrent calmes et écoutèrent attentivement sans rire ni stresser le Babouin à flèches venimeuses, pendant que, à quelques pas, les Rangers livraient un duel acharné contre Goldar et douze soldats de Pluton.
     
        - Tommy, tout va bien ? demanda Jason en s’approchant de lui.
        - Ca va, mais c’est dur, regarde, ils sont partout !
        - Je n’arrive pas à en planter un seul, ajouta même Saba, le sabre à tête de tigre du Ranger Blanc. Pourtant j’ai beau essayer…
        - Venez m’aider ! cria alors Trini, retenue par deux soldats plutoniens. Ils me retiennent…
        - Trini, j’arrive, interpella Billy qui fonça droit sur les détenteurs de la Ranger Jaune.
        - Allons-y… enchaîna Tommy, et… mais où est Kim ?
    Tommy la chercha du regard, il tourna la tête et la vit bien mal engagée entre trois plutoniens, luttant contre Goldar qui l’inondait de coups. Le Ranger Blanc s’élança en l’air, fit une pirouette puis deux, dignes d’un patineur perfectionné et dirigea ses deux pieds vers le monstre ailé doré.
        - Lâchez-là, balança le Ranger Blanc tout en frappant Goldar avec une force impressionnante suite à son élan.
    Comme si c’était une habitude depuis son retour dans ce passé si désavantageux pour lui et son postérieur, Goldar se retrouva pour la énième fois les fesses par terre, mais il n’avait pas lâché son imposante épée. Pendant ce temps, Tommy avait réussi à écarter les ennemis et Kimberly parvenait à s’extirper des griffes des plutoniens avec l’aide de son meilleur copain.
        - Et bien, merci, encore une fois… félicita Kimberly, qui n’avait pas encore remarqué que c’était au tour de Tommy d’être fortement retenu par des plutoniens.
        - Kim, s’il te plaît… viens m’aider.
        - Kim, cria Billy, derrière toi, il est retenu !
    La Ranger Rose se retourna et vit le Range Blanc bloqué. A son tour elle fut véritablement ligotée par quatre bras. Billy, muni de ses tridents laser, décida de se frotter à son tour aux ennemis. Il réussit à contourner deux vilains plutoniens tentant de s’emparer de lui et même à trancher le bras de l’un deux qui tomba à terre avant de pousser un cri insupportable ; puis ce dernier se tut, ayant perdu la vie.
        - Enfin, un de moins, se réjouit Billy.
        - Attention ! lui adressa Jason.
        - Qu’est-ce… aie !
        C’était au tour du Ranger Bleu d’être coincé. Il ne restait plus que les Rangers Jaune et Rouge pour lutter contre les onze sbires restants et Goldar. Sariu, qui se tenait toujours à quelques mètres admirait le spectacle qui tournait en sa faveur. Il allait bientôt imposer aux Power Rangers un terrible chantage.
        - Allez Goldar, ces deux Rangers sont à toi. Arrange-toi pour que les cinq patrouilleurs de mon équipe les immobilisent aussi. Je veux les voir paralysés, et souffrants.
        - Très bien, merci, grand Sariu, ne put s’empêcher de vanter Goldar qui s’était depuis le temps relevé après la charge du Ranger Blanc. Ca va saigner !
    Goldar accéléra le pas vers les deux Rangers restant au combat.
        - Suivez-moi, vous cinq, ordonna t-il aux patrouilleurs plutoniens. Mais ces derniers ne bougèrent pas.
        - Alors ? Vous êtes sourds ? s’énerva quelque peu Goldar.
        - Les plutoniens n’obéissent qu’aux plutoniens, et, exception, à Zedd ou Rita. Allez, suivez Goldar, c’est un ordre.
    Cette fois-ci, et sans broncher, ils suivirent Goldar en file indienne, prêts à bondir sur quelque Ranger qu’il soit, tels des êtres affamés et assoiffés de sang, les bras ballants en avant : une posture que l’on pourrait comparer à celle des morts-vivants. Une posture qui ne rassurait ni les deux Rangers restants, ni ceux déjà pris au piège.
        - Faites attention, signala Tommy, qui se lamenta intérieurement de ne pas pouvoir faire intervenir Saba, coincée sous le bras d’un plutonien.
    Les Rangers Rouge et Jaune étaient presque à portée de Goldar.
        - Attention Jason !
        - Mince, trop tard pour moi…
        - Moi aussi…
    Ni Jason ni Trini n’avaient anticipé la rapidité des plutoniens à s’emparer d’eux. Impossible de s’attendre à une telle vivacité de leur part. Les Rangers étaient vaincus sur ce coup.
        - Je crois que vous n’êtes plus en situation de faire la loi ! s’exclama Sariu. Maintenant, à moi d’imposer mon marché.
        - Que veux-tu ? lança Jason.
        - Quelle ignorance… je ne veux qu’une chose pour le moment : récupérer ce qui me revient de droit, c’est-à-dire, le coffre contenant la plantation des anges. C’est la seule solution pour espérer une libération. Si vous refusez, vous mourrez étranglés. Auparavant vous aurez énormément souffert.
        - Jamais nous ne te céderons, rétorqua Tommy, espérant une intervention dans les plus brefs délais de Rocky, Aisha et Adam. Jamais les forces du mal ne domineront.
        - Ha ha ha… rigola Goldar, précédant Sariu qui rit aussi.
     
        Le Babouin à flèches venimeuses venait d’expliquer un plan tellement tordu qu’aucun des trois jeunes n’avaient compris quoi que ce soit. Pourtant, ils firent comme si ils avaient bien assimilé chaque étape de ce qui devait être une mêlée en direction des Power Rangers : une action tirée par les cheveux à tel point que même Baboo n’aurait pas osé penser à une telle bêtise.
        - Alors vous êtes prêts mes amis ? dit le Babouin, très fier de son plan qui avait pour but d’anéantir d’abord les Rangers avant d’éliminer ces trois jeunes gens.
        - Euh… oui, balbutia Rocky, qui avait toujours aussi froid.
        - Allez, moi je vais de ce côté-ci, et vous, vous allez par là-bas.
        - Ok ça marche, fit Aisha.
    Aisha profita de l’éloignement du monstre pour s’adresser à ses amis.
        - Bon, je sais, vous non plus vous n’avez rien compris. Mais tant pis. On va doucement, sans se faire voir, et on essaye au moins de libérer Tommy. C’est cruel, mais il faut commencer par lui, il est le plus fort de nous tous.
        - Comme c’est joliment dit, ironisa Rocky… le plus fort de nous tous !
        - Je suis prêt pour ma part, intervint Adam, bien décidé à se battre.
        - Alors, on se faufile et on y va, ordonna Aisha, qui se sentait naître l’âme d’un chef le temps d’une escapade nocturne entre Rangers et plutoniens.
    Accroupis, ils ne mirent pas trop de temps à arriver à deux mètres derrière le Ranger Blanc muselé. Ils pensaient réussir, mais ils n’imaginaient pas encore qu’ils étaient suivis, non pas par un mais deux monstres.
        - Un, deux, trois, attrapons-les !
    Goldar et le Babouin à flèches venimeuses relevèrent les trois jeunes et les bloquèrent aussi.
        - On s’est fait avoir… lâcha Aisha, désespérée.
        - Esprits faibles, se moqua l’alien à l’allure de singe.
        - Oh non, murmura Tommy qui venait de comprendre qu’à leur tour, les trois amis sur lesquels il comptait venaient aussi de tomber entre les mains des forces ennemies. Cette fois, il ne lui restait plus qu’à croiser les doigts en espérant que Zordon trouve rapidement une solution. Il imaginait mal une téléportation sans encombres car les plutoniens avaient pris soin de serrer les médaillons des Rangers. Une téléportation se ferait donc sans médaillons qui resteraient avec l’armée de Sariu. Tommy espérait que Zordon avait compris cela et qu’il ne prendrait pas de risque inutile.
     
    ***
     
    Au Centre de Commandes, on se préparait à une situation chaotique, mais pas à ce point.
        - Mince, zut, flûte, c’est pas possible, pesta Zack, dépité. Ils ne s’en sortiront jamais. Si seulement j’étais avec eux.
        - Non Zack. Vu ton état de santé, tu ne pourrais sans doute rien faire si ce n’est devenir à ton tour prisonnier de Sariu. Alpha, arrives-tu à localiser Ninjor, au cas où ?
        - Négatif Zordon, je ne le vois nulle part. Dommage, il était notre dernier recours. Aie aie aie !
        - Il faut absolument faire quelque chose ! s’enflamma Zack. On ne peut plus rester sans rien faire ! Il faut envoyer Alpha !!!
        - Mais pourquoi faire, répondit Alpha, je n’ai pas de pouvoirs !
        - Et si j’allais là-bas donner mon médaillon à Adam par exemple ?
        - Il est déjà retenu prisonnier, cela ne servirait à rien, répondit Zordon. Je vais méditer afin de trouver une solution de secours d’ici une voire deux minutes. Si je ne trouve rien il faudra rendre la plantation des anges. Faites-en de même.
    Alpha acquiesça. Il commença à bouger, puis il reprit ses allers-retours en long et en large dans le Centre de Commandes, en faisant les cent pas.
        - Comment faire, mais comment faire ? Et que faire ? Aie aie aie aie aie. Si seulement je pouvais faire quelque chose. Aie aie aie… Zack, que faire ? Zack ? Zack ?
    Le droïde se rendit compte que Zack avait deserté la base. Vers d’autres horizons.
     
    ***
     
        Les Power Rangers détenus : Rocky, Aisha, et Adam de même. Sariu pensait avoir gagné.
        - Le coffre, je le veux ! Tout de suite !
        - Jamais, je t’ai dit, s’énerva Tommy.
    C’est alors que Goldar et le Babouin furent frappés par une hache laser. Puis, ce fut au tour des patrouilleurs plutoniens tenant Tommy de subir le même sort.
        - Tadaa, voilà le Ranger Noir ! cria Zack.
        - Zack, s’étonna Tommy, mais… et ta cheville ???
        - Ma cheville se porte bien lorsqu’il s’agit de sauver mes amis.
    Zack et Tommy profitèrent de la confusion pour libérer tout le monde assez rapidement. Pour le plus grand désarroi de Sariu qui devient jaune fluorescent.
        - Vous allez me le payer !!!




    CHAPITRE 12
    Aux armes !
     
        Les cinq Power Rangers étaient tous libérés grâce à l’intervention du sixième membre de l’équipe. Ils s’étaient tous réunis près d’Adam, Aisha et Rocky.
        - Vous trois, retournez au Centre de Commandes, dit Tommy. Merci à vous, vous avez assuré. Nous six, on va s’arranger. Préparez le super canon laser avec vos armes pendant qu’avec Saba je vais tenter une diversion afin de vous laisser le temps de vous préparer. C’est parti !
    Le Ranger Blanc saisit son sabre et partit vers Goldar et les patrouilleurs plutoniens qui foncèrent sur lui. Pendant cette diversion, Adan, Aisha et Rocky étaient repartis vers la base et chaque autre Ranger sortait l’artillerie.
        - Ca va aller Zack ? demanda Kimberly.
        - Ne t’inquiètes-pas. Mais on va dire que je suis votre héros aujourd’hui, je vous ai sauvé !
        - Oula, tu as les chevilles qui enflent, blagua Trini.
        - Allez, préparez-vous Rangers à former notre arme ultime, prévint Jason. Ca va être l’heure du feu d’artifice.
    Jason jeta un dernier coup d’œil en direction de Tommy qui était plutôt bousculé. Il savait qu’ils devaient se dépêcher.
        - On y va tout de suite ! A toi Zack !
    Chaque Ranger leva son arme en l’air.
        - Hache laser ! débuta le Ranger Noir.
        - Arc laser ! poursuivit la Ranger Rose.
        - Dagues laser ! continua le Ranger Bleu.
        - Lances laser ! enchaîna la Ranger Jaune.
        - Et épée laser ! termina le Ranger Rouge, qui joignit son arme à l’assemblage qui faisait office d’arbalète redoutablement équipée. Dans ce véritable déchargeur de rayons laser, la hache du Ranger Noir se transformait en tireur principal. L’arc de la Ranger Rose passait plutôt pour l’armature de l’arme finale.
    Chaque Ranger se plaça à gauche ou à droite de Jason afin d’aider ce dernier à tenir l’arme. Ils allaient tout d’abord prévenir Tommy afin qu’il s’écarte, puis ils allaient enclencher le laser et balayer le terrain car dans la nuit ils ne voyaient pas très loin. Seulement, ils devaient faire attention de ne pas toucher quelconque civil s’égarant par mégarde dans le square.
        - Tommy, cria Jason, peu soucieux d’appeler le Ranger Blanc par son prénom, écarte-toi le plus vite possible !
        - Oui, ok ! répondit le Ranger Blanc qui quitta la place avant de se ranger tout à gauche de l’action. Goldar et les plutoniens n’avaient pas compris ce qui se passait, et de plus, au vu de la pénombre, ils n’avaient pas remarqué le plan des Power Rangers qui se préparaient à dégainer. Maintenant que la voie était libre, le tir était imminent.
        - Action ! dit Jason à voix plutôt basse afin de réserver l’effet de surprise totale.
    Le Ranger Rouge activa la séquence de chargement qui ne durait qu’une demi-seconde. Puis, cinq faisceaux lumineux jaillirent de part et d’autre de l’imposante arbalète. Jason décida de commencer le balayage du square par la gauche et de terminer par la droite afin de ne louper aucun ennemi. Sariu fut d’un coup pris de panique.
        - Evacuez-vite ! Préparez votre phase de téléportation. Goldar, rentre immédiatement !
        - Oui, balbutia Goldar qui ne se fit pas prier pour déserter, sans même chercher à aider quelque plutonien que ce soit.
        - Evacuez ! rentrez vers la Lune ! réitéra le prince de Pluton qui préparait sa longue phase téléportative.
        - Et moi, et moi ! hurlait le Babouin à flèches venimeuses, sans qu’aucune réponse ne lui soit adressée.
    Jason fit pivoter lentement l’arbalète afin de ne louper personne. Il pouvait voir les patrouilleurs plutoniens tomber sous la puissance des lasers, car ces derniers éclairaient bien l’action. Les sbires avaient montré une résistance exceptionnelle face à l’équipe des Rangers, mais, ils ne valaient rien face à l’arme de tir ultime. Plus un seul patrouilleur n’était debout. Le laser alla finir sa course sur le Babouin à flèches venimeuses qui fut légèrement touché, mais qui esquiva le rayon en se couchant volontairement au sol. Dans un premier temps les Rangers le croyaient mort.
        - Ouais ! cria Billy, soulagé. On les a eu !
        - Pas tout le monde, s’inquiéta Zack, puisque je ne sais pas où est passé ce Sariu.
        - Mince ! C’est vrai ça… répondit Jason. Il faut qu’on le zigouille aussi avant qu’il ne reparte !
    Jason stoppa les tirs de l’arbalète et chaque Ranger se dispersa pour retrouver Sariu.
        - Méfiez-vous quand même, prévint Kimberly.
        - Mince, où est passé Tommy aussi ? se demanda Billy.
        - Sariu disparu, j’espère que… pensa Jason.
        - Non, je suis là, rassura le Ranger Blanc, qui s’était mis à l’abri derrière une statue représentant une sainte entourée de fleurs.
        - Et le Babouin est juste là ! s’écria Trini. Vite !
    Tous s’approchèrent de l’alien allongé dans une parcelle de pelouse qui venait visiblement d’être tondue dans la journée ou la veille.
        - Pitié, ayez pitié de moi, je ne suis qu’un singe… supplia le Babouin.
        - C’est marqué « interdit de marcher sur les pelouses », ria Zack.
        - Bye-bye… souffla Trini.
        - Non… je vous en supplie…
    Les Rangers reculèrent de trois, voire quatre bons mètres. Puis Jason braqua l’arbalète sur le Babouin et fit feu. Le monstre explosa.
        - Et voilà. Maintenant, à qui le tour ? plaisanta Tommy.
    Les Power Rangers se congratulèrent et se serrèrent dans les bras. Ensuite ils se regroupèrent rapidement près de la statue entourée d’un petit bassin d’eau derrière laquelle Tommy s’était isolé. Ce Ranger prit la parole.
        - Félicitations à vous tous. Je pense que Zordon vous le dira aussi. Et une mention spéciale au héros estropié du jour, j’ai nommé Zack le sauveur des temps modernes, qui a réussi à nous libérer des griffes des plutoniens.
        - Et bien, je n’ai pas préparé de discours, fit Zack.
    Les télécommunicateurs sonnèrent, en même temps que la cathédrale d’Angel Grove fit retentir le son de ses cloches qui indiquait la vingt-deuxième heure de la journée.
        - Ca fait déjà deux heures qu’on était là… souffla Kimberly.
        - Allo ? Oui Zordon nous t’écoutons, dit alors Jason.
        - Rangers, je vous félicite. Je pense que Tommy en fera de même. Et un coup de chapeau à Zack qui malgré son entorse a accompli un travail remarquable.
        - On a déjà entendu ça quelque part, répondit le concerné, pouffant de rire sous son casque.
        - Zordon, nous n’avons pas pu stopper Sariu, regretta Billy.
        - Soit, mais l’important c’est que vous avez réussi à le repousser, ce qui n’est pas une mince affaire. De plus il n’a pas réussi à récupérer la plantation des anges. C’est un bon point dans notre lutte contre les Forces du Mal.
        - Merci Zordon, remercia Kimberly.
        - Aie aie aie ! Ce fut superbe, Rangers, intervint Alpha. Bravo à vous !
        - Très bon travail, conclut Zordon. J’ai déjà eu l’occasion de féliciter Adam, Rocky, et Aisha qui sont à nos côtés au Centre de Commandes.
        - Les jeunes, dit Aisha, si on se retrouvait de nouveau quelque part ce soir, mais tous ensemble cette fois ?
        - Je crois que cette remarque concernait mademoiselle la Ranger Rose et son cavalier blanc ! s’exclama Trini.
        - Je suis partant, répondit Tommy, mais le cavalier blanc doit d’abord penser à ne pas laisser la voiture avec laquelle il est venu sur le parking où elle est stationnée.
        - Ok, mais je t’accompagne, compléta exprès Kimberly.
        - Et moi, comme j’ai mal à ma cheville, je viens avec vous, fit Zack.
        - Aucun problème, si tu préfères être en voiture plutôt que la téléportation. On se retrouve d’ici trois quart d’heures ? proposa Tommy.
        - Ca marche, le temps qu’on se change, on arrive, confirma Jason.
        - Nous c’est bon aussi, conclut Aisha en direct de la base.
    Les Rangers coupèrent leur communication avec le Centre de Commandes. Avant de partir, ils tendirent chacun leur main en avant, chacun mettant la sienne sur l’autre de son collègue, comme à l’accoutumée pour fêter une victoire.
        - Et que dit-on maintenant ? interrogea Jason.
        - Euh… Kowabunga ? se marra Zack.
        - T’en fais une belle tortue… explosa de rire Trini.
        - Power Rangers ! reprirent-ils tous en chœur, avant de se cacher derrière les buissons comme des enfants afin de regagner leur tenue civile sans se faire démasquer.
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    MMPR S4, épisode 2 : Angel Grove et le reste du monde Empty Re: MMPR S4, épisode 2 : Angel Grove et le reste du monde

    Message par KL44 Dim 8 Fév - 18:32

    Et voici la fin avec les deux derniers chapitres de ce second épisode. En espérant qu'il vous aura plu.
    La suite ne sera pas postée la semaine prochaine car je n'aurai certainement pas le temps. Rendez-vous dans huit à dix jours pour le troisième épisode.

    -----



    CHAPITRE 13
    Retrouvailles
     
        La coutume à la fin de chaque action des forces du mal sur la Terre, consistait à se lamenter, pleurer, et pester contre les humains.
    Une seule fois, l’armée du Seigneur Zedd avait connu la joie de la victoire lorsque Master Vile inversa le temps sur la Terre. Il avait fêté cela, en compagnie de Rita, Rito, et Goldar, en se rendant sur la planète conquise et en s’adressant le pouvoir de devenir géant.
    Mais sur ce coup-là, la défaite des plutoniens était si affligeante que Zedd ne voulait qu’une chose : se faire tout petit et prier tous les dieux de l’enfer de provoquer une explosion de la planète bleue. Même un simple cyclone, une éruption volcanique gigantesque ou une tempête lui feraient plaisir. Tout cataclysme lui ferait très plaisir.
     
        Sariu faisait lui aussi profil bas. Il effectuait sans cesse des allers-retours autour du trône du Seigneur Zedd.
        - J’implore ton pardon, mon ami. Je crois que j’ai pris à la légère ce défi. Je regrette mon échec, et pour que cela ne se reproduise pas, je vais m’entourer de plus d’escouades.
        - Ne t’excuse-pas, ça arrive à tout le monde de perdre contre les Power Rangers. A moi le premier… enfin, c’est Rita la première qui a perdu contre cette fournée de guignols.
    La femme du Seigneur Zedd avait entendu la réflexion mais comme son mari avait raison, elle ne trouva pas les arguments pour contester ou pour se défendre.
        - Zedd, il va falloir avancer la mise en place de notre plan codé ZZ-7.
        - Si tu penses que ça peut marcher et que cela nous procure forcément le succès, je suivrai tes projets. En revanche, je veux être sûr que tu sois sûr que ça va marcher.
        - Ca j’en suis sûr que tu veux que je sois sûr, mais rassures-toi, je… aie, je m’emmêle les pinceaux…
        - Je n’ai pas tout compris, déplora le seigneur rouge.
        - Bon, en clair : je crois au succès du plan ZZ-7. Il ne peut que fonctionner. Ces Rangers m’ont démoralisé. Mais ma haine envers Zordon est si immense que si j’avais le pouvoir de grandir j’irai donner des coups de pieds dans sa base qui ne ressemble à rien sauf à un puits d’évacuation de Titan. A croire qu’il est allé y chercher un architecte.
        - L’architecte du Palais Lunaire est titanien… fit remarquer Rita discrètement à Sariu.
        - Peu importe ! les coupa net le Seigneur Zedd. Qu’il soit titanien, plutonien, ou même melmatien, on s’en tamponne le coquillard ! Notre but est de tuer ces Rangers, de tuer Zordon, de tuer les humains, enfin, pas tous, afin d’en garder un peu pour qu’ils deviennent nos futurs gladiateurs !
        - Oui, pesta à son tour Sariu, je veux les voir crever, que les mouches viennent leur picorer la peau, ou qu’ils brûlent à vif !
        - Ouais ! Ouais ! Ca c’est bien ça ! s’excita Zedd. Bientôt, le plan ZZ-7 sera prêt, et les Rangers seront atomisés !!! Atomisés ! Jusqu’au dernier !!!
      - En attendant, se calma Sariu en reprenant un ton plus commun, je vais aller méditer. Quelle est ma chambre déjà ?
        - Euh… soit la cinquième, soit la vingt-cinquième, dit Zedd.
        - Et bien, je ne sais plus, fit le prince de Pluton, confus.
    Rita s’approcha de Zedd et prit la parole.
        - Ce n’est pas la vingt-cinquième.
        - Donc c’est l’autre, merci Rita, dit Sariu.
        - Comment tu sais, Rita ? questionna Zedd.
        - Réfléchis, on s’est arrangé pour qu’il ne dorme pas à côté de notre chambre. On est dans la vingt-sixième en ce moment. Et s’il était dans la vingt-cinquième, juste à côté, il… enfin, tu vois ce que je dire… tu… voilà, quoi. Les murs ne sont pas si épais.
    Sariu décida de ne plus écouter les tribulations du couple impérial et de se diriger vers cette cinquième chambre. Il avait quelques choses à faire et cela ne pouvait plus attendre.
        - Mon prince Sariu, parla Goldar, avez-vous besoin de quelque chose ? Puis-je me rendre utile ?
        - Pas pour l’instant, merci, mon ami. Sache que tu as été un bon combattant. Ce sera avec plaisir que tu feras partie de la prochaine attaque menée contre les Power Rangers, très bientôt.
        - Merci. Je vous laisse.
    Goldar ne suivit pas Sariu dans le grand couloir. Le monstre ailé et doré regagna sa chambre personnelle et se coucha : il était exténué par cette soirée.
    Quant au haut fonctionnaire plutonien, il ne se coucha pas encore.
    Il verrouilla sa porte à clé et se recueillit, avant d’activer un ordinateur et d’entrer d’innombrables lignes de code.
     
    ***
     
        Alpha n’arrivait toujours pas à entrer en contact avec les Zeo Zords malgré les nombreuses tentatives. Le principe consistait à entrer dans le code source des programmes vitaux des ordinateurs de bord. Et, le système de sécurité était tel qu’un pare-feu interceptait les transmissions. Malgré ses capacités électroniques et protocolaires, Alpha n’y parvenait pas.
        - Zordon, est-ce que je tente de me brancher directement sur le réseau des ordinateurs ?
        - Non, Alpha, le système de défense des Zeo Zords est si puissant qu’il pourrait t’infliger une punition virale, et tu deviendrais irrécupérable. Ces zords sont immunisés contre les attaques informatiques par le même procédé que notre Centre de Commandes.
        - Aie aie aie, il va être donc très complexe de nous les approprier, ces zords. Mais Zordon, si les Shogun Zords ont été aussi facilement désactivés…
        - Ils n’ont pas été programmés par nous. Voilà la raison.
        - Bon, et bien, je m’y remets, souffla Alpha, qui désespérait un peu plus chaque minute.
    Zordon se tut et disparut du tube. Mais il réapparut presque aussitôt. L’alarme venait jouer les trouble-fêtes.
        - Que se passe t-il ? interrogea Zordon.
        - L’ordinateur principal indique une intrusion informatique.
        - Est-ce que tu as réussi pour les Zeo Zords ?
        - Négatif. L’intrusion vient de la Lune. Elle concerne les ordinateurs longue portée avec écran de retransmission.
        - Donc le vista-globe… s’indigna Zordon qui ne comprenait pas ce qui était en train de se passer.
        - Il s’agit du même procédé utilisé par Zedd récemment, mais avec des lignes de codes plus abouties. Le pare-feu tente de les contrer, en vain, déplora le droïde d’Edenoï.
    Les regards se rivèrent sur la sphère de retransmission, le vista-globe. L’image passa du blanc au beige. Ils pouvaient ensuite distinguer ce qui semblait être une petite pièce sombre. Puis, un être apparut. Un être de couleur jaune, avec une veste militaire marron contenant, au niveau du cou, le signe des guerriers plutoniens.
        - Salut, pourritures de terriens ! dit la voix de Sariu quelque peu brouillée. Inutile que l’on fasse les présentations, on s’est déjà côtoyé dans le passé. Et ça ne m’a pas laissé que de bons souvenirs, au contraire.
    Alpha partit se cacher derrière les consoles de contrôle. Zordon, plus pâle qu’à l’accoutumée, n’était pas d’humeur à affronter le visage d’un de ses pires ennemis, mais il n’avait pas vraiment le choix, puisque cet ennemi s’invitait via le vista-globe.
        - Sariu, sache que je ne suis pas heureux de te voir revenir, soupira Zordon.
        - Et bien, répondit l’interlocuteur en direct de la Lune, c’est dommage pour toi. Car je compte bien rester aux côtés de ma grande famille des Forces du Mal. Le Seigneur Zedd compte sur moi. Rita compte sur moi. Ils m’ont toujours aidé alors c’est à moi de leur donner un coup de pouce maintenant. Il va falloir me supporter à nouveau.
    - C’est le seul motif de tes lugubres actions criminelles ?
        - Non, tu as deviné. Je ne te porte pas du tout dans mon cœur. Tu m’as humilié et je ne te le pardonnerai jamais. L’heure de la revanche devrait sonner prochainement, très bientôt même. J’ai perdu une bataille, certes, je te l’accorde, mais je n’ai pas perdu la guerre.
        - Jamais tu ne remporteras quoi que ce soit. Le Seigneur Zedd représente le mal et comme je te l’ai déjà dit, tes ancêtres étaient du bon côté.
        - Tout cela n’est que mensonge ! Pluton reste et restera la patrie de l’Empire du Mal.
        - Sois moins idiot et ouvre tes yeux ! Pluton est historiquement lié à Zedd depuis des millénaires, mais avant…
        - Tais-toi, pauvre imbécile. Je ne veux plus t’entendre, ni toi, ni ton robot, ni tes imbéciles adolescents couche-culotte. D’ailleurs tu m’avais habitué à mieux en terme de maturité de tes soldats. Il y a quelques heures, dans le square sur ta planète, j’avais le sentiment d’être dans une garderie.
    Il y eut un temps d’arrêt. Sariu fit monter en lui la colère.
        - Tu vas donc revenir me narguer tout le temps ? demanda Zordon.
        - La dernière fois que je suis revenu, il n’y a pas si longtemps d’ailleurs, nous ne nous sommes pas vus toi et moi, et ça m’a manqué. Alors, si je te parle en ce moment, c’est pour te mettre en garde. Tes Power Rangers risquent la mort. Mais si tu me redonnes la plantation des anges, je pourrai éviter un massacre de tes petiots et de tous les terriens qui ont leur vie en suspens. Une simple attaque plutonienne est si vite arrivée…
        - La plantation des anges est bien là où elle est.
        - C’est-à-dire ?
        - Dans le Centre de Commandes. Seuls les Power Rangers et ceux qui ont été des Power Rangers peuvent y pénétrer, sauf exception avec autorisation spéciale.
        - Je récupérerai ces plantes par n’importe quel moyen, mais je parviendrai à les reprendre. Je te le jure !!! Tu m’entends !!!
        - Oui, je t’entends, tu n’arrêtes pas de crier. Comme dans le passé, tu n’as pas changé, Sariu, fils de Protesriu et de Magelia, frère de Dimeriu. Tu déshonores ta famille ainsi que tes descendants qui eux, avaient le cœur pur.
    Sariu devint si jaune que même sans lumière la chambre où il se trouvait aurait été éclairée.
        - Assez ! Assez de bêtises sortant de ta bouche d’incapable pour aujourd’hui ! Reste dans ton tuyau, humain de malheur ! Soit béni le jour où je pourrai franchir ta dimension et te défoncer ta tête !
        - Je ne te savais pas si impoli, je te pensais plus philosophe.
        - Ecoute, je vais te laisser, Zordon, je te dis, à la prochaine attaque !
        - La prochaine, forcément c’est déjà prévu. On est donc amené à entendre parler de toi et de Pluton dans les prochains jours.
        - Tu as absolument tout compris. Pour une fois, tu m’épates. Préviens tes Power Rangers, que cette fois, ils ne pourront pas résister. Et au fait, bisous empoisonnés à ton circuit électrique sur pattes.
    La transmission s’estompa. L’image se saccada, puis redevint blanche. Les ordinateurs se mirent à fonctionner de nouveau normalement, comme si aucune infiltration pirate ne s’était passée.
        - Aie aie aie, fit Alpha en revenant au premier plan, tout cela ne me dit rien qui vaille.
        - Il va falloir être vigilant et ne pas prendre ces menaces à la légère, jugea Zordon.
     
        Palais Lunaire, chambre numéro cinq. Sariu avait fait venir Zedd, Rita, Goldar et Finster. Il avait une bonne nouvelle à leur annoncer.
        - Mes chers amis, démarra t-il, j’ai réussi, comme vous, à pénétrer dans les ordinateurs du Centre de Commandes. J’ai donc pu parler à Zordon.
        - Je suppose que tu avais beaucoup de choses à lui dire, remarqua Rita.
        - Tu supposes bien, ma chère amie.  Il m’a écouté attentivement, d’un air méfiant. Mais il n’a pas été assez méfiant justement. Pendant ma parlote, j’ai pu faire ce qu’ils n’avaient pu entreprendre auparavant. Une chose époustouflante.
        - C’est-à-dire ? Dis-nous en davantage ? s’impatienta le Seigneur Zedd
        - Monsieur, remarqua Finster, que font les cristaux Zeo dans l’analyseur de données de l’ordinateur ?
    Sariu souffla et sans expliquer concrètement son plan ni ses ambitions, donna un indice.
        - C’est en prévision du plan codé ZZ-7.
     


    CHAPITRE 14
    Fin de soirée
     
        C’est à la discothèque du Night Dream qu’avaient passé la soirée Tommy, Kimberly, Jason, Billy, Aisha, Adam, Zack, Rocky, et Trini.
    Malgré la fatigue, ce n’est que vers trois heures vingt du matin qu’ils quittèrent la boîte de nuit, après avoir profité de l’ambiance pour se détendre et oublier un temps les déboires de la veille. Il était désormais trois heures quarante et Aisha proposa d’aller rapidement boire un dernier verre, non alcoolisé cette fois, dans un des rares bars qui servaient encore. Ils s’assirent tous autour de deux tables, commandèrent leurs consommations et se remémorèrent les grands moments de la soirée, comme il y en a toujours lors de virées nocturnes en discothèque.
        - On s’est bien amusé, dit Jason, qui luttait pour ne pas fermer les yeux. Si Zordon savait ça…
        - Il ne le saura pas, sinon, Alpha va se plaindre de ne pas avoir été invité ! plaça Adam entre deux bâillements qui en disaient long sur la soirée agitée qu’il avait passé sur le dance-floor à danser sur tout et n’importe quoi.
        - Et toi, Zack, ça va mieux ta cheville ? demanda Aisha. Zack ? Kimberly, réveille-le, il s’endort sur la table.
        - Mets-lui une claque, ça lui remettra les idées en place, à ce dragueur fou, fit Rocky.
        - Hein… euh, non je ne dormais pas, s’éveilla Zack sous les rires joyeux de ses amis.
        - Alors, ta cheville ? réitéra Aisha.
        - Ca va un peu mieux, mais j’ai encore quelques douleurs.
        - On ne t’a pas obligé à faire du break-dance toute la soirée pour épater les minettes ! remarqua Tommy.
        - Attendez, coupa Billy en montrant du doigt un écran, les infos, regardez la télévision. Une troisième personne a disparu, une femme de vingt-sept ans. Ah, et aussi, un accident de voiture heureusement sans aucune gravité. Décidément, les disparitions, en ce moment, ça n’arrête pas.
        - Et un pillage de plus… constata Jason non sans colère, en voyant les images d’un entrepôt de stockage de denrées alimentaires complètement dévasté.
        - En tout cas, dit Rocky, il faudra qu’on pense à se divertir plus souvent. Maintenant ce sera d’ici un mois.
        - Ah oui, c’est vrai, se rappela Kimberly, vous partez en voyage scolaire, vous trois.
        - Maintenant que nous ne sommes plus des Rangers, nous en profitons ! répondit Adam.
        - Ma mère n’a pas compris mon changement d’avis pour le voyage. Dans le passé, je lui avais presque dit que ce voyage en Angleterre était nul, alors que c’était un prétexte. Et maintenant, elle me dit que je suis folle de vouloir à tout prix y aller. Surtout quand elle a dû finalement payer le voyage…
        - Tiens, coupa de nouveau Billy, je crois qu’ils vont parler… de nous.
    Tous regardèrent la télévision.
        «  Nous venons de l’apprendre, en début de soirée, le Square du Souvenir d’Angel Grove a été la scène d’une nouvelle attaque alien, qui, selon des témoins, aurait été avorté par les incontournables Power Rangers. Encore merci à eux. Plus d’infos dans vos éditions locales de demain… ».
    Les jeunes sourirent. Les retardataires finirent leur verre, payèrent leurs boissons, et quittèrent le bar.
        - Je ne savais même pas que ce square s’appelait le Square du Souvenir d’Angel Grove, avoua Jason.
        - Si, répondit Billy, il a été appelé comme ça suite à une légende ; la statue du square est celle de Sainte Fleur, sainte des plantes. Cette légende dit qu’Angel Grove tient son nom de grandes croisades qui se sont déroulées non loin d’ici il y a plusieurs siècles. Et que c’est une femme qui aurait réussi à mettre fin à la guerre. Etrange, comme légende…
    Kimberly avait attentivement écouté l’histoire qu’elle ignorait aussi, puis elle eut un choc.
        - Euh… Billy, c’est une légende, tu dis ?
        - Et bien, il semblerait oui.
        - Sainte Fleur… Angel Grove…balbutia Kimberly, vous ne trouvez pas que cela a un rapport avec autre chose ?
        - Je ne vois pas trop sur le moment, répondit Tommy, qui avait l’air de parler pour tout le monde vu les têtes étonnées de chacun.
        - Angel Grove, la plantation des anges. La légende parle de croisades ? Sariu contre Zordon, ça ne vous dit rien ? Les forces du mal contre l’humanité…
        - Non de non… comprit Zack malgré son état de fatigue avancé.
        - Incroyable ! ajouta Aisha.
        - La légende serait donc tirée de ces faits-là, dit Jason. Je suis sur les fesses, là.
        - Non, là, tu es sur mon pied. Tu viens de me marcher sur le pied, se plaignit gentiment Rocky.
        - Calmez-vous, les Rangers Rouges, ria Adam.
        - Et bien, on aura appris quelque chose ce soir, grâce à notre Ranger Rose favorite, conclut Trini tout en embrassant Kimberly sur la joue. Allez, je rentre à la maison, mes parents doivent être morts d’inquiétude.
    Les autres la regardèrent comme si elle venait de sortir la plus grosse gaffe de l’année.
        - Morts d’inquiétude… ah oui, je vois. Ils doivent être inquiets. Comme je m’en veux d’avoir dit ça…
        - Je vois qu’il est temps que tout le monde aille se coucher, dit Zack. Bonne nuit à tous et toutes, et à demain matin. On se retrouve à la Maison des Jeunes.
        - Ca marche, compléta Tommy.
    Et pendant que les jeunes se disaient au revoir et se souhaitaient bonne nuit, Aisha aperçut dans la pénombre, et à l’intérieur d’une boutique en cours de rénovation, trois personnes qui ne devaient pas y être à cette heure-ci.
        - Les amis, il y a des pilleurs en face… c’est l’enseigne « Sporteam », souffla-t-elle tout en désignant le magasin.
        - Oh non, encore du travail... râla Kimberly. Bon, qui se dévoue pour aller leur donner une petite leçon de bon sens ?
        - Euh… aie, ma cheville, je dois rentrer, j’ai mal ! mentit Zack.
        - On y croit à ta douleur subite ! rigola Rocky.
    Billy s’avança et se porta volontaire.
        - C’est bon, j’ai encore quelques ressources physiques et morales pour tenter de dissuader ces bandits. Qui m’aime me suive.
        - Ben, dit Trini, c’est pas qu’on t’aime pas, mais on est tous un peu fatigués, tu sais.
        - Allez, céda Jason avec un ton ironique, je viens avec toi, je ne veux pas te laisser tout seul et passer pour un fainéant et lâche qui abandonne un Ranger.
        - Merci Jason. Et bonne nuit aux autres, quand même.
        - Personne aux alentours ? demanda Jason.
        - Personne, la voie est libre, informa Tommy, qui baillait de plus en plus. Je vous souhaite bon courage. Et si vraiment vous êtes en difficultés et que vous avez besoin de renforts, ne vous inquiétez-pas et n’hésitez-pas : contactez Trini, elle sera prête à vous rejoindre. Par contre, oubliez-moi s’il vous plaît le temps de quelques heures…
        - Oh toi… pesta gentiment Trini. Kimberly, je te charge de me venger.
        - Allez, bonne nuit à vous, termina Billy.
    Les fatigués commencèrent à partir vers leurs destinations respectives, mais la fatigue était telle que tous employèrent la méthode de la téléportation.
        - Prêt Billy ? demanda Jason.
        - Je suis prêt. On va leur apprendre à ne pas cambrioler les magasins.
        - Alors, transmutation demandée…
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    Message par Zurcliptor Mer 3 Juin - 23:02

    J'ai lu les 6 premiers chapitres de ce deuxième épisode et j'apprécie toujours autant, bravo^^

    Je suis content de l'arrivée de Sariu, c'est un personnage que j'avais fort apprécié quand j'avais lu ta fic sur rangersunlimited Smile Mais je n'avais pas assisté à son arrivée (n'ayant pas lu les 2 premiers épisodes à l'époque)

    Sympa le clin d'oeil à Crash Bandicoot, qui est un jeu que j'aime beaucoup^^
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    Message par KL44 Mer 24 Juin - 13:02

    Merci pour ta lecture !
    En effet, c'est toujours risqué de créer un nouveau personnage, surtout quand celui-ci prend un peu d'importance. J'essaie de faire au mieux avec Sariu, dont l'influence va crescendo...
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    Message par Zurcliptor Ven 31 Juil - 11:47

    Voilà, j'ai terminé la lecture de ce deuxième épisode. 

    Un grand bravo à toi, ça ne doit pas être facile de rester si fidèle au caractère de chaque personnages, surtout à l'utilisation du vocabulaire ou des réflexion que ceux-ci ont l'habitude de dire, mais tu y arrives très bien Smile

    Quant à Sariu, je l'apprécie de plus en plus. Et son passé reste mystérieux (ou plutôt le passé de ses ancêtres, puisque d'après Zordon, ils étaient du bon côté). 

    Je me réjouis de voir en quoi consiste la plan ZZ 7 ^^

    Encore bravo Smile
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    Message par KL44 Lun 28 Sep - 12:02

    Je réponds très très en retard...
    merci beaucoup ! Je te souhaite bonne lecture pour la suite. Des suites pour lesquelles j'ai tenté le pari de rendre les aventures plus sombres, plus dramatiques (à l'image des derniers épisodes de la vraie saison 3), avec des enjeux plus importants que leur petite ville d'Angel Grove.
    Je n'en dis pas plus... Wink

    Quant aux caractères des personnages, le fait d'avoir revu encore il n'y a pas si longtemps l'intégralité des épisodes des premières saisons permet d'assimiler les traits de chacun, et leur évolution. J'essaie de faire au mieux.

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